
Si l’affirmation de la souveraineté nationale a triomphé au xixe siècle, ses principes ont pu être écornés avant même les débuts de la construction européenne. Il demeure qu’au sein du processus d’intégration européenne, des limites et des obstacles apparaissent, parfois transformés en véritables crises du projet européen, tandis que revient sur la scène le rôle majeur des États et des intérêts nationaux. L’ère gaullienne, en France, puis l’ère Thatcher, en Grande-Bretagne, représentent deux périodes clés d’opposition au projet d’Europe fédérale, au nom de la seule souveraineté légitime, celle de la nation ; ce que ravivent les oppositions au traité de Maastricht en 1992 puis au traité de Lisbonne dans les années 2000, en France tout particulièrement.





