

Fermée depuis longtemps à l’étranger, la Corée n’a dans le courant du xviie siècle que des échanges culturels très réduits avec les Européens, moins nombreux que ceux entretenus avec ses voisins, le Japon et la Chine. Sentant le besoin de se moderniser, elle commence à la fin de ce siècle à s’ouvrir, par des contacts encore indirects et irréguliers avec les Occidentaux. L’introduction à la fin du xviiie siècle d’œuvres occidentales, produites dans un monde dont l’existence était souvent jusqu’alors inconnue, se traduit par un intérêt croissant pour quelques aspects de la culture européenne et de la religion chrétienne, ce qui se ressent dans différents domaines de la production artistique coréenne et particulièrement dans la peinture. Cette époque voit donc à la fois l’épanouissement d’une culture proprement coréenne et le développement de véritables échanges entre l’Extrême-Orient et l’Europe, bien avant la première ouverture d’un port de Corée aux navires occidentaux, à la fin du xixe siècle.





