23rd april 2016 – 31th january 2017
Musée national de l’Éducation
Centre d’exposition
185, rue Eau-de-Robec
76000 Rouen






Politiques d’égalité hommes/femmes de l’Union européenne depuis 1957
L’Union européenne (UE) est considérée comme un des systèmes politiques les plus progressistes du monde en ce qui concerne la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. La politique européenne visant à lutter contre les inégalités de genre est souvent considérée comme « exceptionnelle ».
Pendant près de quatre décennies, l’UE a imposé aux États membres un ensemble de normes et de valeurs plus élevées que celles qui ont cours dans la plupart des pays et offert un environnement particulièrement accueillant aux mobilisations féministes. Cependant, la grave et durable crise économique et budgétaire apparue à la fin des années 2000 questionne la capacité de l’UE à offrir un espace privilégié de déploiement d’une action publique ambitieuse en faveur de la lutte contre les inégalités entre les sexes.
Source: Politiques d’égalité hommes/femmes de l’Union européenne depuis 1957
Lobby européen des femmes (LEF)
Le Lobby européen des femmes (LEF) est créé en 1990 à l’initiative de fonctionnaires de l’Union européenne, dans un contexte d’institutionnalisation du féminisme. S’inspirant du réseau européen de femmes né en 1983 (ENOW), il a pour objectif d’informer les associations féminines et d’influencer les institutions européennes en faveur des femmes. Après plusieurs vagues d’élargissement en vingt-cinq ans, ce lobby est devenu la plus grande coalition d’organisations de femmes d’Europe. Malgré le nombre et la diversité culturelle de ses membres, il se positionne fermement sur des sujets polémiques, s’affirmant pro-choix et abolitionniste.
Source: Lobby européen des femmes (LEF)
Genre du personnel communautaire européen (Le)
Le processus de construction européenne entamé dans les années 1950 a accompagné les évolutions sociales du xxe siècle. Des politiques d’égalité femmes/hommes très poussées ont été définies et menées dans le cadre des Communautés européennes (CE) puis de l’Union européenne (UE), et elles ont été parfois présentées comme un modèle de gender mainstreaming ; on peut légitimement se demander si les institutions européennes ont appliqué les principes qu’elles promouvaient à l’extérieur au sein même de leur administration.
Source: Genre du personnel communautaire européen (Le)
Femmes « diplomates » en Europe de 1815 à nos jours
Exclues de la politique, les femmes s’immiscent dans le secret de la diplomatie lors des mondanités du congrès de Vienne de 1815, dans les salons intellectuels et à partir de 1830 dans les ambassades à l’ombre de leur époux. Au lendemain de la Grande Guerre, la carrière diplomatique s’ouvre progressivement à elles, mais les résistances des hommes qui regardent la diplomatie comme leur pré carré expliquent la lenteur de la féminisation de la profession.
Source: Femmes « diplomates » en Europe de 1815 à nos jours
Existe-t-il un standard européen des libertés ?
Évoquer un « standard européen » des libertés revient à s’interroger sur l’existence et le développement de normes juridiques applicables à l’ensemble des États de l’espace concerné. Dans l’état actuel du droit, on assiste à l’évidence à l’émergence d’un droit que l’on pourrait qualifier de « continental », dont l’une des caractéristiques essentielles est de promouvoir un haut niveau d’exigence en matière de libertés, d’autant qu’il se caractérise par son évolution constante. Il se heurte cependant à des oppositions actives, aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.
Source: Existe-t-il un standard européen des libertés ?
Europe des congrès (L’)
L’Europe des congrès, au xixe siècle, culmine dans trois grands moments : le congrès de Vienne en 1814 et 1815 ; le congrès de Paris en 1856 ; le congrès de Berlin en 1878. Entre ces dates et jusqu’à la crise finale de 1914, le Concert européen s’est traduit soit par des congrès secondaires comme au temps de la Sainte-Alliance, soit par des conférences diplomatiques, soit par des négociations multilatérales sur des sujets techniques, même au temps des nationalismes exacerbés.
Source: Europe des congrès (L’)
Engagisme dans les colonies européennes au XIXe siècle
L’abolition progressive de la traite et de l’esclavage dans les colonies européennes conduit les autorités à faire appel à des travailleurs étrangers en Asie et en Afrique pour satisfaire les besoins en main-d’œuvre des colonies. Ainsi, par le biais du système de l’engagisme, plusieurs millions de travailleurs émigrent pour les colonies européennes d’Amérique, du Pacifique et de l’océan Indien. En échange de la promesse d’une vie meilleure, ils signent un contrat d’engagement dont la durée varie selon l’origine et la colonie d’accueil. Souvent comparé à la traite, ce système dont les abus sont visibles s’éteint progressivement à la veille de la Première Guerre mondiale.
Source: Engagisme dans les colonies européennes au XIXe siècle
Rôle des compagnies maritimes transatlantiques dans les relations euro-américaines
De l’avènement des transatlantiques à vapeur dans les années 1830 à la popularisation du transport aérien dans les années 1950, les compagnies maritimes ont fourni le seul moyen de traverser l’Atlantique, tant pour les personnes que pour les biens et le courrier. Souvent liées aux gouvernements par des conventions, notamment postales, elles avaient également une importante mission de représentation du prestige national, particulièrement au Royaume-Uni, mais aussi en France, en Allemagne et aux États-Unis. Leur étude permet ainsi de saisir quels étaient, selon les époques, les flux migratoires prometteurs et la façon dont ils étaient partagés entre les différentes entreprises. La possession de ces entreprises devient également un enjeu qui dépasse les frontières, à l’exemple du trust du financier John Pierpont Morgan, l’International Mercantile Marine Company, regroupant des compagnies britanniques et américaines. Enjeux importants aux yeux des États, leurs navires les plus prestigieux deviennent de véritables ambassadeurs chargés d’exporter les savoir-faire et cultures de leur patrie dans le monde.
Source: Rôle des compagnies maritimes transatlantiques dans les relations euro-américaines