Séance :
Charlemagne : œuvre, rayonnement et survivance (10e exposition, 1965)
Marjolaine Massé (Doctorante, université de Poitiers)
Le séminaire de l’axe 7 du LabEx EHNE, dirigé par Dany Sandron et Philippe Lorentz, est consacré cette année aux expositions d’art organisées sous les auspices du Conseil de l’Europe. Ces manifestations, initiées par celle consacrée en 1954 à l’Europe humaniste, avaient pour objectif de mieux faire connaître et apprécier l’art européen comme expression de la culture et des valeurs communes de l’Europe. Il s’agissait de trouver des ferments d’unité après les déchirements de la Seconde Guerre mondiale. En six décennies, ces expositions – interrompues depuis 2014 – ont permis de présenter la plupart des grandes époques de l’art européen ainsi qu’un certain nombre de ses plus éminents acteurs.
En examinant tour à tour chacune de ces expositions, ce séminaire a pour enjeu de mettre en évidence la place de l’histoire de l’art dans le processus de la construction européenne depuis les années 1950.
Programme
20 mars
Florence et la Toscane des Médicis dans l’Europe du XVIe s. (16e exposition, 1980)
Antonella Fenech Kroke (Chargée de recherche, CNRS, centre André-Chastel)
27 mars
L’Europe humaniste (1ère exposition, 1954)
Christine Bénévent (Professeur, École nationale des chartes)
3 avril
Les sources du XXe siècle : les arts en Europe de 1884 à 1914 (6e exposition, 1961)
Isabelle Ewig (Maître de conférences, Sorbonne Université)
10 avril
Le mouvement romantique (5e exposition, 1959)
Thierry Laugée (Maître de conférences, Sorbonne Université)
17 avril
L’âge du néo-classicisme (14e exposition, 1972)
Panayota Volti (Maître de conférences, université Paris-Nanterre)
Colloque international
Organisation : Nadine Akhund, UMR SIRICE, Jean‐Michel Guieu, Université Paris 1, Panthéon‐Sorbonne.
Avec le soutien de l’axe 3 (Humanisme européen) du Labex EHNE, de l’UMR Sirice et de la Fondation Carnegie (New York).
Argument
Le tournant de la Grande Guerre marque une ère nouvelle dans les relations internationales, désormais fondée sur l’articulation entre paix, droit et diplomatie. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’une des organisations les plus en vue pour la promotion d’un ordre international libéral, la Dotation Carnegie pour la Paix Internationale, créée en 1910.
Les dangers de la « paix armée » à la Belle Époque, puis l’hécatombe de 1914-1918, ont suscité une large réflexion quant aux moyens de construire une paix durable. La Dotation Carnegie s’est rapidement taillée dans ce domaine un rôle de premier plan.
Mais de quelle façon cette organisation philanthropique américaine a-t-elle cherché à renouveler l’activisme en faveur de la paix et pour quels résultats ?
Les concepts directeurs de son action, diplomatie privée, progrès du droit international, développement d’un « esprit international » par l’éducation et vision globale de l’ordre mondial, seront au cœur de la réflexion.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Programme
Jeudi 14 mars 2019
- 15h00 : accueil des participants.
- 15h15 : Introduction.
Session 1 : Repenser les relations internationales. Le nouveau rôle de la philanthropie américaine au lendemain de la Grande Guerre
Présidence : Laurence Badel (Université Paris 1 Panthéon ‐ Sorbonne)
- 15h30 : Arnd Bauerkämper (Freie Universität, Berlin), Continuities and Ruptures in the Philanthropic Activities of US ‐ Foundations in Germany and France from 1918 to the 1970s.
- 15h50 : Ludovic Tournès (Université de Genève), La Dotation Carnegie pour la paix internationale : diplomatie privée et sécurité collective (1919‐1940).
- 16h10 : Helke Rausch (Albert‐Ludwigs‐Universität, Freiburg), Adding water to the wine. Carnegie diplomacy overloaded.
- 16h30 : discussion.
Table ronde (19h30–21h00) : L’« esprit international » au secours de la paix ?
L’action de la Dotation Carnegie en faveur de la réforme du système international Les dangers de la « paix armée » à la Belle Époque puis l’hécatombe de 1914‐1918 ont suscité une large réflexion quant aux moyens pour construire une paix durable. La Dotation Carnegie s’est rapidement taillé dans ce domaine un rôle de premier plan. De quelle façon a‐t‐elle agi en faveur de la paix et pour quels résultats ?
- Modérateurs : Johann Chapoutot (Sorbonne Université) et Nadine Akhund (SIRICE)
- Participants : Jay Winter (Yale University), Ludovic Tournès (Université de Genève), Andrew Barros (UQAM).
Vendredi 15 mars 2019
Session 2 : Le Bureau européen, au cœur des réseaux pour la paix
Présidence : Nadine Akhund (Sirice)
- 9h30 : Stéphane Tison (Le Mans Université), Paul d’Estournelles de Constant : éviter la guerre par la conciliation internationale.
- 9h50 : Michael Clinton (Gwynedd Mercy University), European Pacifists & “American Money”: Origins of the European Center of the Carnegie Endowment for International Peace, 1905‐1914.
Pause
- 10h30 : Jean Michel Guieu (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), Le Centre européen de la Dotation Carnegie et le rapprochement franco‐allemand au lendemain de la Grande Guerre.
- 10h50 : Jens Wegener (Ruhr University Bochum), To Start a Liberal Movement in the World Again: The CEIP and the Campaign for Economic Peace, 1935‐1940.
- 11h10 : Discussion générale
Session 3 : Les Carnegie Men face aux épreuves de l’histoire
Présidence :Valérie Tesnière (La contemporaine)
- 13h30 : Thomas Bohn (Université de Giessen), Four Chapters of the Carnegie Report. Pavel N. Miliukov and the Carnegie Commission in the Balkans.
- 13h50 : Andrew Barros (UQAM), At the Centre of the Liberal Internationalist World Order: James T. Shotwell and the Carnegie Endowment Pursue Peace, 1919‐1945.
- 14h10 : Marcus Payk (Helmut Schmit Universität, Hamburg), James Brown Scott and the CEIP’s Division of International Law in War and Peace, 1917‐1920.
- 14h30 : Discussion générale
Session 4 : La Dotation Carnegie, quelles influences ? Le Droit, l’éducation et une nouvelle écriture de l’histoire
Présidence : Nicolas Vaicbourdt (Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne)
- 15h15 : Davide Rodogno (The Graduate Institute, Genève), The Near East Foundation et son modèle d’assistance technique pour le Proche Orient ; ses origines et son application entre 1930 et 1940.
- 15h35 : Katharina Rietzler (University of Sussex), The Carnegie Endowment and the ‘Problem of the Public’, 1910‐1950.
- 15h55 : Tamara Scheer (University of Vienna), The Making of the Carnegie First World War Series and Post War Animosities in former Habsburg Europe.
- 16h15 : Florence Prévost‐Grégoire (University College Dublin), La revue L’Esprit International (1926‐1940).
- 16h35 : discussion.
17h00 : Remarques conclusives
Séance :
Florence et la Toscane des Médicis dans l’Europe du XVIe s. (16e exposition, 1980)
Antonella Fenech Kroke (Chargée de recherche, CNRS, centre André-Chastel)
Le séminaire de l’axe 7 du LabEx EHNE, dirigé par Dany Sandron et Philippe Lorentz, est consacré cette année aux expositions d’art organisées sous les auspices du Conseil de l’Europe. Ces manifestations, initiées par celle consacrée en 1954 à l’Europe humaniste, avaient pour objectif de mieux faire connaître et apprécier l’art européen comme expression de la culture et des valeurs communes de l’Europe. Il s’agissait de trouver des ferments d’unité après les déchirements de la Seconde Guerre mondiale. En six décennies, ces expositions – interrompues depuis 2014 – ont permis de présenter la plupart des grandes époques de l’art européen ainsi qu’un certain nombre de ses plus éminents acteurs.
En examinant tour à tour chacune de ces expositions, ce séminaire a pour enjeu de mettre en évidence la place de l’histoire de l’art dans le processus de la construction européenne depuis les années 1950.
Programme
27 mars
L’Europe humaniste (1ère exposition, 1954)
Christine Bénévent (Professeur, École nationale des chartes)
3 avril
Les sources du XXe siècle : les arts en Europe de 1884 à 1914 (6e exposition, 1961)
Isabelle Ewig (Maître de conférences, Sorbonne Université)
10 avril
Le mouvement romantique (5e exposition, 1959)
Thierry Laugée (Maître de conférences, Sorbonne Université)
17 avril
L’âge du néo-classicisme (14e exposition, 1972)
Panayota Volti (Maître de conférences, université Paris-Nanterre)
Inscription gratuite et obligatoire dans la limite des places disponibles : Pour la Maison de l’Europe les 21 et 23 mars : www.paris-europe.eu Pour le Musée de l’Armée, Invalides le 22 mars : histoire@musee-armee.fr
Programme :
Jeudi 21 mars
Maison de l’Europe, 29 avenue de Villiers, Paris 17e
9h accueil des participants
9h15 ouverture du colloque par Catherine Lalumière –Présidente de la Maison de l’Europe
9h30 introduction scientifique par Isabelle Davion –Sorbonne Université et Stanislas Jeannesson –Université de Nantes
9h45 Projection d’archives cinématographiques de la période 1918-1923 : extraits issus des collections de l’INA
9h55 Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes au statut des minorités : comment passer de l’Europe centrale au Proche-Orient
Conférence par Henry Laurens –Collège de France
10h30 débats
10h45 pause
Panel 1 : Les cercles de la révolution russe : traités et frontières (présidence : Sabine Dullin – Sciences Po)
11h Fading Inter-Allied Solidarity over “Legitimate Frontiers” in Imperial Borderlands: The Ottoman – German – AustroHungarian Disagreements over the Brest-Litovsk Borders with Russia
Ozan Arslan –Izmir University of Economics
11h20 Peacemaking in the East was not Peacemaking at All: From Brest-Litovsk to Riga and Beyond, 1918-1924
John Steinberg – Austin Peay State University
11h40 Imperial Germany and the “guarantee” of a lasting peace in South-East Europe : The Bucharest negotiations (February-May 1918)
Claudiu Topor –Alexandru Ioan Cusa University Iasi
12h-12h30 débats
Panel 2 : La fabrique des traités : le rôle des diplomates et des experts (présidence : Olivier Forcade – Sorbonne Université)
14h De l’expertise à la géopolitique : les traités de paix au prisme de l’internationale géographique (1918-1939)
Nicolas Ginsburger –UMR Géographie-Cités
14h20 Agents et structures dans le système international
Leonard Smith –Oberlin College
14h40 Les diplomates et les opinions publiques à la Conférence de la Paix de 1919 : acteurs, manipulateurs ou prisonniers ?
Vincent Laniol –UMR SIRICE
15h débats
15h30 pause
Panel 3 : Puissances et nouveau système international (présidence : Antoine Marès – Paris I Panthéon Sorbonne)
15h45 Un traité de paix nul et non avenu. Le traité de Sèvres ou l’ouverture de deux nouveaux fronts de guerre
Julie D’Andurain – Université de Lorraine
16h05 Les aspirations grecques dans les négociations de paix et la réalité complexe des traités
Elli Lemonidou –Université de Patras
16h20 Le Saint-Siège entre critique des traités de paix et assimilation des valeurs de la nouvelle diplomatie (1918-1923)
Laura Pettinaroli –Institut Catholique de Paris
16h40 Face au wilsonisme : l’Afrique du nord entre espérances égalitaires et retour à l’ordre colonial
Pierre Vermeren –Paris I Panthéon Sorbonne
17h -17h30 débats
Vendredi 22 mars
Musée de l’Armée, Invalides : Auditorium Austerlitz
9h15 accueil des participants
9h30 Les traités d’une exposition
Ouverture de la journée par François Lagrange – Division de la Recherche Historique du Musée de l’armée
10h Projection d’archives cinématographiques de la période 1918-1923 : extraits issus des collections de l’INA
10h10 Une Paix assise entre deux chaises
Conférence par Georges-Henri Soutou –Institut de France
10h45 débats
11h pause
Panel 4 : Les traités et le droit (présidence : Étienne Boisserie – INALCO)
11h15 Les traités de paix de 1919 et la naissance du droit international des droits de l’homme
Pierre-Olivier De Broux –Université Saint Louis-Bruxelles
11h35 Peace Settlements and Prosecution of War Crimes: the Treaty of Neuilly and the War Crimes Trials in Bulgaria after the First World War
Martin Valkov –Université de Sofia St Kliment Ohridski
12h05 Le défi du Burgenland : pacification et révision des traités (1920-1922)
Anne-Sophie Nardelli-Malgrand –Université Savoie Mont-Blanc
12h25-12h45 débats
Panel 5 : Peuples et minorités face aux traités (présidence : Tomasz Schramm – Université Adam Mickiewicz De Poznań)
14h Et s’il y avait pire que la guerre : chronique épirote (1918-1923)
Renaud Dorlhiac –EHESS Paris
14h20 L’Italie et la paix avec la Turquie (1918-1923)
Claire Le Bras –Université de Nantes
14h40 Les Juifs et le « Petit Versailles » : intérêts et influences dans la diplomatie des grandes puissances
Joshua Leung –Centre d’histoire de Sciences Po
15h débats
15h30 pause
Panel 6 : Perception et mise en œuvre des traités (présidence : Leonard Smith – Oberlin College)
15h45 « The Greatest Hypocrite in History”: Woodrow Wilson, U.S. Policy toward German Democracy, and the De-legitimation of the Versailles Treaty
Ross Kennedy –Illinois State University
16h05 Légendes sur Trianon : la société hongroise entre acceptation et théorie du complot
Balázs Ablonczy –Académie Hongroise des Sciences
16h25 Une « frontière des intellectuels » : les confins orientaux de la Roumanie de 1918 à 1944
Florin Turcanu –Université de Bucarest
16h45- 17h15 débats
Samedi 23 mars
Maison de l’Europe, 29 avenue de Villiers, Paris 17e
9h00 accueil des participants
9h15 Projection d’archives cinématographiques de la période 1918-1923 : extraits issus des collections de l’INA
9h25 Émotions et incompréhensions franco-allemandes (1918-1923) : une difficile sortie de haines
Conférence par Robert Frank –Paris I Panthéon Sorbonne
10h débats
10h15 pause
Panel 7 : Reconstruire les communications (présidence : Frédéric Dessberg –Paris I Panthéon Sorbonne-Écoles St Cyr Coëtquidan)
10h30 La liberté du transit, un principe renforçant ou menaçant la construction d’un nouvel ordre européen ? L’exemple des nations baltes et de l’accès russe et polonais à la mer (1918-1924)
Julien Gueslin –La Contemporaine Paris-Nanterre
10h50 From Versailles to Washington to the Bottom of the Sea. The Fate of the German-Dutch Cable after World War I
Nicola Jahn –Université de Hambourg
11h10 A failed attempt at trans-nationalism in the sky: the 1919 Paris Convention on Aerial Navigation
Peter Svik –Université de Vienne
11h30 débats
12h 1918-1923: épilogue ou prologue
Conclusions du colloque par John Horne –Trinity College Dublin
12h30 fin du colloque
Programme à télécharger : Traités de Paix 2019
Séance :
L’Europe humaniste (1ère exposition, 1954)
Christine Bénévent (Professeur, École nationale des chartes)
Le séminaire de l’axe 7 du LabEx EHNE, dirigé par Dany Sandron et Philippe Lorentz, est consacré cette année aux expositions d’art organisées sous les auspices du Conseil de l’Europe. Ces manifestations, initiées par celle consacrée en 1954 à l’Europe humaniste, avaient pour objectif de mieux faire connaître et apprécier l’art européen comme expression de la culture et des valeurs communes de l’Europe. Il s’agissait de trouver des ferments d’unité après les déchirements de la Seconde Guerre mondiale. En six décennies, ces expositions – interrompues depuis 2014 – ont permis de présenter la plupart des grandes époques de l’art européen ainsi qu’un certain nombre de ses plus éminents acteurs.
En examinant tour à tour chacune de ces expositions, ce séminaire a pour enjeu de mettre en évidence la place de l’histoire de l’art dans le processus de la construction européenne depuis les années 1950.
Programme
3 avril
Les sources du XXe siècle : les arts en Europe de 1884 à 1914 (6e exposition, 1961)
Isabelle Ewig (Maître de conférences, Sorbonne Université)
10 avril
Le mouvement romantique (5e exposition, 1959)
Thierry Laugée (Maître de conférences, Sorbonne Université)
17 avril
L’âge du néo-classicisme (14e exposition, 1972)
Panayota Volti (Maître de conférences, université Paris-Nanterre)
Séance :
Les sources du XXe siècle : les arts en Europe de 1884 à 1914 (6e exposition, 1961)
Isabelle Ewig (Maître de conférences, Sorbonne Université)
Le séminaire de l’axe 7 du LabEx EHNE, dirigé par Dany Sandron et Philippe Lorentz, est consacré cette année aux expositions d’art organisées sous les auspices du Conseil de l’Europe. Ces manifestations, initiées par celle consacrée en 1954 à l’Europe humaniste, avaient pour objectif de mieux faire connaître et apprécier l’art européen comme expression de la culture et des valeurs communes de l’Europe. Il s’agissait de trouver des ferments d’unité après les déchirements de la Seconde Guerre mondiale. En six décennies, ces expositions – interrompues depuis 2014 – ont permis de présenter la plupart des grandes époques de l’art européen ainsi qu’un certain nombre de ses plus éminents acteurs.
En examinant tour à tour chacune de ces expositions, ce séminaire a pour enjeu de mettre en évidence la place de l’histoire de l’art dans le processus de la construction européenne depuis les années 1950.
Programme
10 avril
Le mouvement romantique (5e exposition, 1959)
Thierry Laugée (Maître de conférences, Sorbonne Université)
17 avril
L’âge du néo-classicisme (14e exposition, 1972)
Panayota Volti (Maître de conférences, université Paris-Nanterre)
Séance :
Le mouvement romantique (5e exposition, 1959)
Thierry Laugée (Maître de conférences, Sorbonne Université)
Le séminaire de l’axe 7 du LabEx EHNE, dirigé par Dany Sandron et Philippe Lorentz, est consacré cette année aux expositions d’art organisées sous les auspices du Conseil de l’Europe. Ces manifestations, initiées par celle consacrée en 1954 à l’Europe humaniste, avaient pour objectif de mieux faire connaître et apprécier l’art européen comme expression de la culture et des valeurs communes de l’Europe. Il s’agissait de trouver des ferments d’unité après les déchirements de la Seconde Guerre mondiale. En six décennies, ces expositions – interrompues depuis 2014 – ont permis de présenter la plupart des grandes époques de l’art européen ainsi qu’un certain nombre de ses plus éminents acteurs.
En examinant tour à tour chacune de ces expositions, ce séminaire a pour enjeu de mettre en évidence la place de l’histoire de l’art dans le processus de la construction européenne depuis les années 1950.
Programme
17 avril
L’âge du néo-classicisme (14e exposition, 1972)
Panayota Volti (Maître de conférences, université Paris-Nanterre)
Séance :
L’âge du néo-classicisme (14e exposition, 1972)
Panayota Volti (Maître de conférences, université Paris-Nanterre)
Le séminaire de l’axe 7 du LabEx EHNE, dirigé par Dany Sandron et Philippe Lorentz, est consacré cette année aux expositions d’art organisées sous les auspices du Conseil de l’Europe. Ces manifestations, initiées par celle consacrée en 1954 à l’Europe humaniste, avaient pour objectif de mieux faire connaître et apprécier l’art européen comme expression de la culture et des valeurs communes de l’Europe. Il s’agissait de trouver des ferments d’unité après les déchirements de la Seconde Guerre mondiale. En six décennies, ces expositions – interrompues depuis 2014 – ont permis de présenter la plupart des grandes époques de l’art européen ainsi qu’un certain nombre de ses plus éminents acteurs.
En examinant tour à tour chacune de ces expositions, ce séminaire a pour enjeu de mettre en évidence la place de l’histoire de l’art dans le processus de la construction européenne depuis les années 1950.
Ouverte dans un Paris portant encore les stigmates des bombardements de la guerre, la conférence de la paix de 1919-1920 frappe les esprits par son caractère cosmopolite et son ambition sans précédent. Là où le congrès de Vienne s’était donné pour tâche, en 1814-1815, la réorganisation de l’ordre européen, la conférence de Paris a bien en vue la redéfinition de l’ordre mondial.
Objet, dès son ouverture, de l’expression de doutes, voire de sarcasmes, la conférence n’en porte pas moins les grandes espérances du retour à la paix. Ses principes fondateurs – respect du droit, égalité souveraine des États, autodétermination, diplomatie publique –, les oppositions et les projets alternatifs qu’ils suscitent, ses décisions tranchantes ou ouvertes et leurs conséquences dramatiques, positives ou porteuses des nouveaux enjeux du siècle, seront au cœur des débats de ce colloque.
Comité de pilotage / Steering commitee
Laurence Badel (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Eckart Conze (Universität Marburg), Axel Dröber (Institut historique allemand), Jean-Michel Guieu (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Norman Ingram (Concordia University), Peter Jackson (University of Glasgow), Stefan Martens (Institut historique allemand), Matthias Schulz (université de Genève), William Mulligan (University College Dublin)
Lieux / Places :
Institut historique allemand / German Historical Institute
Hôtel Duret-de-Chevry
8 rue du Parc-Royal 75003 Paris
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères / French Ministry for Europe and Foreign Affairs
Hôtel du ministre
37 quai d’Orsay 75007 Paris
Château de Versailles
Pavillon Dufour / Auditorium
Place d’Armes
78000 Versailles
Programme
Mercredi 5 Juin / Wednesday, 5 June 2019
Lieu / Place : Institut historique allemand / German Historical Institute
17h30 Accueil / Arrival
17h45 Allocution de bienvenue / Welcome
Thomas Maissen (Institut historique allemand)
18h Introduction
Laurence Badel (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Peter Jackson (University of Glasgow)
18h45 Conférence inaugurale / Keynote Lecture
Eckart Conze (Universität Marburg)
The Paris Moment. Experiences of War and Challenges of Peace, 1919-1920
Jeudi 6 Juin / Thursday, 6 June 2019
Lieu / Place : Institut historique allemand / German Historical Institute
9h-10h30 PANEL 1
Un nouvel ordre international fondé sur le droit / The New Rules-Based International Order
Présidence / Chair : Norman Ingram (Concordia University)
Michael Clinton (Gwynedd Mercy University)
Transnational Advocacy, International Order, and National Interest : The European Center of the Carnegie Endowment for International Peace and the League of Nations, 1914-1921
Vincent Laniol (UMR SIRICE)
L’ordre versaillais, une paix du droit et de la justice ?
Miloš Vec (Universität Wien)
Making Progress under Acid Slag. German International Lawyers on the Post-World War I Order
Débat / Discussion
10h30-11h Pause-café / Coffee break
11h-12h30 PANEL 2
Un nouvel ordre économique et social / A New Economic and Social Order
Présidence / Chair : Éric Bussière (Sorbonne Université)
Jérôme Sgard (Sciences Po Paris)
La Chambre de commerce internationale et l’arbitrage privé international : genèse d’un nouvel ordre commercial
Reiner Tosstorff (Universität Mainz)
Rewarding Labour for Participating in the War ? The Founding of the International Labour Organization (ILO) in 1919 within the Context of the Paris Peace Conference and its Legacy
Martin Bemmann (Universität Freiburg im Breisgau)
When the World Economy Came into Being. The Supreme Economic Council and the Establishment of « World Economic Statistics »
Débat / Discussion
12h30-13h30 Pause-déjeuner / Lunch
13h30-14h30 PANEL 3
Télécommunications et patrimoine : nouvelles régulations / Telecommunication and Heritage : New Regulations
Présidence / Chair : William Mulligan (University College Dublin)
Pascal Griset (Sorbonne Université)
Le traité de Versailles et les télécommunications intercontinentales : entre sortie de guerre et nouvel ordre technico-stratégique, 1917-1919
Erik Goldstein (Boston University)
The Origins of World Heritage and the 1919 Paris Peace Conference
Débat / Discussion
14h30-16h PANEL 4
Déceptions et contestations / Disappointments and Disputes
Présidence / Chair : Stefan Martens (Institut historique allemand)
John A. Vasquez (University of Illinois)
Versailles and the Aftershocks of the First World War : Challenges to an Emerging Order
Volker Prott (Aston University)
The Fallacy of Order : Democratising International Politics at the Paris Peace Conference
Norman Ingram (Concordia University)
Victor versus Vanquished : Article 231 and the Legacy of 1919
Débat / Discussion
16h-16h30 Pause-café / Coffee break
16h30-18h30 PANEL 5
Ordres alternatifs / Alternative Orders
Présidence / Chair : Naoko Shimazu (Yale-NUS College)
Manfred Berg (Universität Heidelberg)
Woodrow Wilson and His Domestic Critics : The United States and World Order after the Great War
Urs Matthias Zachmann (Freie Universität Berlin)
The Subversive Internationalist – Visions of Interwar Order and Japanese International Lawyers’ Responses to the Paris Peace Conference
Patrick Houlihan (University of Oxford)
The Other Admiral Yamamoto : Catholic Globalism at the Paris Peace Conference of 1919
Andrew Webster (Murdoch University)
Order by Accident : An International Disarmament Regime as Unintended Consequence of the Paris Peace Conference
Débat / Discussion
Vendredi 7 Juin / Friday, 7 June 2019
Lieu / Place : Institut historique allemand / German Historical Institute
9h-10h30 PANEL 6
Citoyens et citoyennes dans le nouvel ordre international / Citizens in the New International Order
Présidence / Chair : Jean-Michel Guieu (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Thomas Davies (City University of London)
The Role of Transnational Associations in the Proposed New World Order Following the First World War : A Comparative Assessment
Carl Bouchard (université de Montréal)
À quoi reconnaît-on une mauvaise paix ? Observer, commenter, critiquer le nouvel ordre mondial, 1919-1920
Mona Siegel (California State University)
A Modern Mulan at the Peace Conference : The Nationalist and Feminist Agenda of Soumay Tcheng
Débat / Discussion
10h30-11h Pause-café / Coffee break
11h-12h30 PANEL 7
Logiques nationales, visions régionales / National Logic, Regional Visions
Présidence / Chair : Laurence Badel (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Hugues Tertrais (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Un nouvel ordre asiatique à Versailles ?
Julien Gueslin (La Contemporaine)
Entre utopies décentralisatrices et réalités géopolitiques : la commission des affaires baltiques et l’avenir de la Baltique orientale, printemps-été 1919
Thomas Fischer (Universität Eichstätt-Ingolstadt)
Negotiating the Covenant of the League of Nations : The Place of Latin America in the World
Débat / Discussion
12h30-14h Pause-déjeuner / Lunch
14h-16h PANEL 8
Le nouvel ordre mondial entre inclusion et exclusion / The New Global Order between Inclusion and Exclusion
Présidence / Chair : Felix Brahm (German Historical Institute London)
Oliver Bast (université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
Globalizing the National or Nationalizing the Global ? Iranian Readings of « Order » and the Paris Peace Conference
Mustafa Aksakal (Georgetown University)
The International Order in 1919 : Views from Turkey
Emmanuelle Sibeud (université Paris 8)
À la porte de la Société des Nations. Nouvel ordre mondial et réaction coloniale en Afrique
Débat / Discussion
Lieu / Place : Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères / French Ministry for Europe and Foreign Affairs
18H-20H CONFÉRENCE / LECTURE
Georges-Henri Soutou (de l’Académie des sciences morales et politiques)
La France a-t-elle perdu la paix ?
Samedi 8 Juin / Saturday, 8 June 2019
Lieu / Place : Château de Versailles – pavillon Dufour / Château de Versailles – pavillon Dufour
11h Accueil / Welcome
11h30-13h TABLE RONDE / ROUNDTABLE
Versailles 1919, une paix bâclée ? / Versailles 1919, a Sloppy Peace ?
Modération / Moderator : Matthias Schulz (université de Genève)
Peter Jackson (University of Glasgow)
Vincent Laniol (UMR SIRICE) –
Jean-Michel Guieu (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
14h45-16h15 TABLE RONDE / ROUNDTABLE
Versailles après Versailles (1919-2019) / Versailles after Versailles (1919-2019)
Modération / Moderator : Marie-Pierre Rey (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Antoine Marès (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Jörn Leonhard (Universität Freiburg im Breisgau)
Séverine Blenner (Archives diplomatiques)
Programme à télécharger : Programme IHA-LAB-VER
Colloque international organisé par le Centre d’histoire du XIXe siècle, le LabEx EHNE et le Centre de recherches en histoire des Slaves (UMR SIRICE)
La Guerre de Crimée (1853-1856) reste délaissée dans l’historiographie française du fait militaire. Elle n’a fait l’objet que de synthèses déjà anciennes et a connu pendant longtemps un relatif désamour, en étant associée, selon l’historiographie de la IIIème République, au Second Empire dont il fallait effacer la trace. L’étude la plus solide et la plus récente (1995) est à mettre sur le compte d’Alain Gouttman. Toutefois, si son travail se montre particulièrement érudit et objectif, il reste néanmoins fortement marqué par un tropisme encore net pour l’histoire-bataille. Ce retard de l’historiographie française est d’autant plus regrettable que la guerre de Crimée s’écrit à l’étranger, particulièrement en Angleterre, dans le cadre d’une histoire renouvelée des conflits de plus en plus souvent abordés dans une approche pluridisciplinaire.
En effet, la Guerre de Crimée marque, avec la Guerre de Sécession (1861-1865), un tournant historique et anthropologique majeur dans l’histoire du fait militaire, témoignant de transformations profondes dans la façon de combattre mais également dans le rapport qu’entretiennent les sociétés avec la guerre, que ce soit pendant ou après le conflit.
Ce colloque a donc pour ambition d’inscrire la guerre de Crimée dans cette nouvelle façon d’écrire l’histoire des conflits, en insistant sur trois aspects fondamentaux :
1) L’importance de l’anthropologie historique de la guerre moderne comme clé de compréhension des combats, des stratégies employées, du vécu et des sentiments des combattants, des relations réciproques entre la guerre et les sociétés.
2) La dimension transnationale, en introduisant une histoire comparée du conflit. La confrontation d’histoires croisées permettra de sortir du cloisonnement imposé par les seules approches nationales. Surtout, la guerre de Crimée ne devra pas être uniquement vue de l’Occident, il faudra donc évaluer sa perception et ses répercussions dans le monde russe et dans le monde ottoman.
3) La dimension socioculturelle du conflit et sa mémoire. La guerre de Crimée influence la société par l’investissement médiatiques, économique et symbolique de l’État, de l’armée et des civils.
Tenant compte de cette triple démarche méthodologique, nous avons décidé d’organiser le colloque autour de quatre axes majeurs.
I) Guerre et diplomatie
Dans cet axe teinté de géopolitique, il sera aussi bien question des causes de la guerre, des motivations des belligérants et des conséquences du conflit sur la diplomatie. La guerre de Crimée sera ainsi replacée dans le double contexte séculaire du concert des nations et de la question d’Orient. Si les causes religieuses du conflit ont probablement été surévaluées, les raisons économiques et le contrôle des Détroits sont au cœur des problématiques de la diplomatie européenne. La rupture de l’équilibre diplomatique qui avait été maintenu, bon an mal an, depuis 1815 est également un sujet de préoccupation majeure des cabinets et pousse à des réflexions sur le droit international et sur la paix du continent européen qui conduisent au traité de Paris (30 mars 1856).
II) Vivre la guerre
La guerre de Crimée marque des bouleversements importants dans l’expérience des combats par les soldats. L’évolution des techniques d’armement (le fusil à canon rayé, les obus explosifs) et des stratégies militaires (apparition de la guerre de tranchées) accroît les risques, les atteintes corporelles et la létalité. Des nouvelles blessures apparaissent, tandis que le choléra décime les troupes. Ceci pousse alors à créer de nouvelles structures d’encadrement médical (rôle de Florence Nightingale, de Valérie de Gasparin, d’Elena Pavlovna). On se mobilise également à l’arrière, comme en témoignent les nombreuses souscriptions levées pour les familles des soldats morts et blessés en France et en Angleterre, ainsi que le travail mené par Anatole Demidov vis-à-vis des blessés et des prisonniers dans toute l’Europe.
III) Économie, société et opinion publique
L’impact de la guerre de Crimée dépasse de très loin le cadre des simples opérations militaires. Une véritable économie de guerre se développe avec le recours à l’emprunt et l’émergence d’entrepreneurs de guerre. Dans le cas ottoman, l’investissement militaire est décisif dans la création de la Banque impériale ottomane qui conduit à la mise sous tutelle par les puissances européennes d’une Sublime Porte surendettée. Les sociétés vivent également au rythme de la guerre. Une véritable « union sacrée » se met en place dans tous les États, bien alimentée par des gouvernements qui cherchent à mobiliser leurs opinions publiques contre l’ennemi. En effet, ce rôle accru de l’opinion publique est d’autant plus évident que le traitement de l’information militaire connaît des modifications majeures avec l’émergence du télégraphe et de la photographie.
IV) Images, représentations et mémoire
La vision de la guerre est transformée et pousse ainsi à utiliser les leviers de l’histoire culturelle (importance de l’art dans la guerre), de l’histoire des représentations et de l’histoire des imaginaires. Bien que le culte de l’officier héroïque soit maintenu (Saint-Arnaud en France, Gortchakov en Russie), les simples soldats trouvent leurs lettres de noblesse, comme en témoignent les nombreux monuments aux morts qui leur sont dédiés. De fait, la guerre de Crimée possède une
dimension mémorielle très forte, comme l’attestent ses retombées en matière de toponymie et sa place dans les références historiques de certains dirigeants politiques actuels.
Comité d’organisation
Marie-Pierre Rey (Université Panthéon-Sorbonne, SIRICE), Éric Anceau (Sorbonne Université, LabEx EHNE), Jean-François Figeac (Sorbonne Université, Centre d’histoire du XIXème siècle).
Conseil scientifique
Éric Anceau (Sorbonne Université, LabEx EHNE),
Yves Bruley (Ecole pratique des hautes études),
Walter Bruyère-Ostells (IEP d’Aix-en-Provence),
Lorraine de Meaux (Université Panthéon-Sorbonne),
Hervé Drévillon (Université Panthéon-Sorbonne, directeur de la recherche historique au SHD),
Anne-Laure Dupont (Sorbonne Université, Centre d’histoire du XIXème siècle),
Edhem Eldem (Collège de France, chaire d’histoire turque et ottomane),
Jean-François Figeac (Sorbonne Université, Centre d’histoire du XIXème siècle),
Orlando Figes (Birkbeck College de Londres),
Hubert Heyriès (Université Paul Valéry/ Montpellier III),
Catherine Horel (Université Panthéon-Sorbonne, SIRICE),
Jean-Noël Luc (Sorbonne Université, Centre d’histoire du XIXème siècle),
Silvia Marton (Université de Bucarest),
Nicolae Mihai (Université de Craiova),
Catherine Mayeur-Jaouen (Sorbonne Université, Centre d’histoire du XIXème siècle),
Marie-Pierre Rey (Université Panthéon-Sorbonne, SIRICE),
Odile Roynette (Université Bourgogne Franche-Comté),
Özgür Türesay (Ecole pratique des hautes études).
Centres de recherches
Centre d’histoire du XIXème siècle,
LabEx EHNE,
Centre de recherches en histoire des Slaves (UMR SIRICE).
Institutions partenaires : Fondation Napoléon, Service historique de la Défense.
Langues du colloque : Français / Anglais.