Séance :
L’âge du néo-classicisme (14e exposition, 1972)
Panayota Volti (Maître de conférences, université Paris-Nanterre)
Le séminaire de l’axe 7 du LabEx EHNE, dirigé par Dany Sandron et Philippe Lorentz, est consacré cette année aux expositions d’art organisées sous les auspices du Conseil de l’Europe. Ces manifestations, initiées par celle consacrée en 1954 à l’Europe humaniste, avaient pour objectif de mieux faire connaître et apprécier l’art européen comme expression de la culture et des valeurs communes de l’Europe. Il s’agissait de trouver des ferments d’unité après les déchirements de la Seconde Guerre mondiale. En six décennies, ces expositions – interrompues depuis 2014 – ont permis de présenter la plupart des grandes époques de l’art européen ainsi qu’un certain nombre de ses plus éminents acteurs.
En examinant tour à tour chacune de ces expositions, ce séminaire a pour enjeu de mettre en évidence la place de l’histoire de l’art dans le processus de la construction européenne depuis les années 1950.
Séance :
Le droit conventionnel européen pour la protection des droits de l’homme : une approche historique
Yannick Lecuyer, Université d’Angers
[Partenariat LabEx EHNE – Séance 3 du programme L’humanitaire : nouveau champ de recherche pour l’histoire de l’Europe]
Séminaire Master-Doctorat : Pouvoirs, sociétés, enquêtes dans le monde occidental (France, Europe et Amérique du Nord), XIXe-XXe siècle
Sorbonne Université / Centre d’histoire du XIXe siècle / LabEx EHNE
Éric Anceau (MDC-HDR) & Matthieu Brejon de Lavergnée (MDC-HDR)
ericmarc.anceau@gmail.com
matthieu.brejon@gmail.com
Ce séminaire d’histoire politique, sociale et culturelle porte sur les pouvoirs et les sociétés du monde occidental à l’époque contemporaine, en particulier sur l’expertise (commissions d’enquêtes, comités d’experts, …), sur les enquêtes sociales et sur la constitution de champs intellectuels, de réseaux de sociabilité et de circulations savantes. Il aborde cette question dans toutes ses dimensions (historiographie, méthodologie et études de cas), recourt à l’interdisciplinarité (en particulier la sociologie, le droit, la science politique, l’économie), et fait la part belle à des recherches en cours conduites par les directeurs (enquêtes leplaysiennes et saint-simoniennes, entourages de l’exécutif, réseaux confessionnels, milieux féminins, entrepreneurs du Second Empire, …) et par des chercheurs français et étrangers invités.
Programme
Vendredi 10 mai
Atelier étudiant : présentation de travaux et bilan d’étape de la correspondance de Le Play
dont Béatrice Robic (doctorante Sorbonne Université) : Le travail des écoliers britanniques. Les enseignements du rapport d’enquête de la commission interministérielle de 1901
À l’issue du séminaire et pour clore l’année, il est prévu une visite des Archives du Sénat au Palais du Luxembourg. La date et l’horaire seront précisés ultérieurement.
Séance :
Atelier étudiant : présentation de travaux et bilan d’étape de la correspondance de Le Play
dont Béatrice Robic (doctorante Sorbonne Université) : Le travail des écoliers britanniques. Les enseignements du rapport d’enquête de la commission interministérielle de 1901
Séminaire Master-Doctorat : Pouvoirs, sociétés, enquêtes dans le monde occidental (France, Europe et Amérique du Nord), XIXe-XXe siècle
Sorbonne Université / Centre d’histoire du XIXe siècle / LabEx EHNE
Éric Anceau (MDC-HDR) & Matthieu Brejon de Lavergnée (MDC-HDR)
ericmarc.anceau@gmail.com
matthieu.brejon@gmail.com
Ce séminaire d’histoire politique, sociale et culturelle porte sur les pouvoirs et les sociétés du monde occidental à l’époque contemporaine, en particulier sur l’expertise (commissions d’enquêtes, comités d’experts, …), sur les enquêtes sociales et sur la constitution de champs intellectuels, de réseaux de sociabilité et de circulations savantes. Il aborde cette question dans toutes ses dimensions (historiographie, méthodologie et études de cas), recourt à l’interdisciplinarité (en particulier la sociologie, le droit, la science politique, l’économie), et fait la part belle à des recherches en cours conduites par les directeurs (enquêtes leplaysiennes et saint-simoniennes, entourages de l’exécutif, réseaux confessionnels, milieux féminins, entrepreneurs du Second Empire, …) et par des chercheurs français et étrangers invités.
À l’issue du séminaire et pour clore l’année, il est prévu une visite des Archives du Sénat au Palais du Luxembourg. La date et l’horaire seront précisés ultérieurement.
Journée d’étude organisée par le LabEx EHNE (Ecrire une Histoire Nouvelle de l’Europe) et l’IHA (Institut Historique Allemand)
Cette journée d’études intervient dans le contexte des élections européennes qui posent une nouvelle fois les questions de la démocratisation et de l’avenir de l’Europe politique.
Sur cette toile de fond, il s’agit d’interroger l’histoire des constructions narratives qui ont eu pour fonction la transmission de l’Europe aux jeunes générations dans une dimension supranationale.
Existe-t-il un grand récit européen pour la jeunesse ou une multitude de récits plus ou moins convergents, ou au contraire antagonistes voire concurrentiels selon les nations ou régions européennes ? Peut-on cartographier l’Europe selon les identités narratives que différents acteurs se forgent d’elle ? Sur quels faits historiques se sont construits ce(s) récit(s) européen(s) au cours de l’époque contemporaine ? Par quels supports et quels acteurs s’est transmise l’Europe à la jeunesse ? Quelles en seraient les dynamiques nationales/supranationales et les limites géographiques ? Quelles représentations en Europe et en dehors de l’Europe les jeunes ont de ce continent ?
Programme
Jeudi 16 Mai 2019
14:00 Mots d’accueil: Stefan MARTENS (IHA)
Sébastien LEDOUX (Sciences Po): Introduction
Les temps de l’Europe.
Présidente de séance: Anne Marie THIESSE (CNRS)
14:15 Emmanuel DROIT (Sciences Po Strasbourg)
Pour une mémoire européenne à parts égales: Quelle culture mémorielle de la Seconde Guerre mondiale dans l’Europe post-Guerre froide?
14:55 Korine AMACHER (Université de Genève)
Quelle place pour l’Europe dans les manuels scolaires postsoviétiques d’histoire de la Russie?
15:30 Pause-café
16:00 Christine CADOT (université Paris 8)
L’Europe au musée
16:35 Steffen SAMMLER (Georg Eckert Institut)
Histoire (trans)nationale? Représentations de l’Europe dans les manuels d’histoire française et allemande du XXe siècle
17:10 Patrick CABANEL (Université de Toulouse)
Littérature scolaire : des tours de la nation au tour de l’Europe?
Vendredi 17 Mai 2019
Les lieux de l’Europe
Présidence: Jacob VOGEL (Centre Marc Bloch)
9:30 Etienne FRANÇOIS (université Panthéon-Sorbonne et FU Berlin)
Comment mieux comprendre l’Europe grâce à ses lieux de mémoire
10:05 Edina KÖMÜVES (université Eötvös Loránd de Budapest)
Mohàcs, où l’image de la frontière européenne dans l’empire des Habsbourg
10:40 Maria NEAGU (université de Laval)
L’Europe dans les manuels moldaves d’histoire (1991–2019)
11:15 Pause-café
11:45 Eriona TARTARI (Academie des Études Albanilogiques, ASA Tirana)
Traductions et transferts d’œuvres des littératures de jeunesse en Albanie
12:20 Clarisse DIDELON LOISEAU (université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
L’Europe vue d’Europe et du monde : représentations spatiales d’étudiants
13:00 Déjeuner
Les vecteurs de transmission de l’Europe
Présidence : Tristan LECOQ (Sorbonne Université)
14:00 Raphaelle RUPPEN-COUTAZ (SNSF et EUI Florence)
Former les enseignants « à l’esprit européen » pour transmettre l’idéal fédéraliste aux jeunes dans les années 1950
14:35 Philippe VONNARD (Institut des sciences de la communication CNRS/Paris-Sorbonne/UPMC)
Transmettre l’Europe du football à la jeunesse: le tournoi international des juniors
15:10 Anne BRUCH (Archives historiques de l’Union européenne – Centre de recherche Alcide De Gasperi)
« Appel de l’Europe » – Des films européens pour la première génération européenne
15:45 Pause-café
16:00 Eléonore HAMAIDE-JAGER (université d’Artois/ÉSPÉ Lille Nord-de-France)
L’Europe en littérature de jeunesse: un espace à investir?
16:35 Rachel CEYRAC et Julie RICHARD D’ALSACE (LabEx EHNE)
Enseigner l’Europe : les ressources pédagogiques de l’Encyclopédie pour une Histoire Nouvelle de l’Europe (EHNE)
17:10 Benoît FALAIZE (Sciences Po) : Conclusion
17: 30 Fin du colloque
Inscription et informations: event@dhi-paris.fr
Le professeur Pascal Griset et le professeur David Aubin ont le plaisir de vous inviter à la séance du séminaire HSHI intitulée « Comment l’environnement a été géré depuis 50 ans – Anatomie d’un échec» qui se tiendra le jeudi 16 mai de 17h à 19h au Campus des Cordeliers, 15, rue de l’Ecole de Médecine, Paris 75006, à l’amphithéatre Roussy, esc. B, 2 e étage.
Dominique Pestre, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Centre Alexandre Koyré, interviendra sur la manière dont les dégâts du progrès et l’anthropisation de la nature ont été gérés des années 1960 à nos jours, et en quoi cela peut permettre de comprendre la médiocrité des résultats.
Séance 4, Barbara Lambauer (SIRICE)
Migration de masse et intervention philanthropique : le cas des Juifs d’Europe centrale et orientale avant 1914
Séminaire de recherche du LabEx EHNE (Écrire une histoire nouvelle de l’Europe) : L’humanitaire : nouveau champ de recherche pour l’histoire de l’Europe
Prochaine séance :
Séance 5, vendredi 5 juillet
Stéphanie Prévost (LARCA-Université Paris Diderot)
Le secours britannique au moment des massacres hamidiens : vers une nouvelle conception de l’aide humanitaire ? 1895-1899
Programme à télécharger : Programme Séminaire Humanitaire
Séance 5. Les institutions : des familles de substitution ?
Mathieu Marly (LabEx EHNE) : « L’impossible famille militaire : le paternalisme et ses limites dans l’armée française de la fin du XIXe siècle »
Marie Derrien (IRHiS, Lille 3) et Mathilde Rossigneux-Méheust (LARHRA, Lyon 2) : « Les nourriciers dans les colonies familiales : une nouvelle famille ? »
Séminaire de recherche du GRID : « Entre les murs, hors les murs. Revisiter l’histoire des institutions disciplinaires »
Le séminaire « Entre les murs, hors les murs », initié en 2017-2018, s’inscrit dans le cadre des activités du Groupe de recherche sur les institutions disciplinaires (GRID). Celui-ci s’attache à décloisonner l’étude des institutions disciplinaires, en poursuivant une double perspective. Il adopte d’une part une approche comparative qui interroge la pertinence de penser ensemble des institutions distinctes et de faire dialoguer entre eux des chercheurs qui n’appartiennent a priori pas aux mêmes champs. Il prend d’autre part le parti de travailler à la frontière de ces institutions, c’est-à-dire d’interroger l’ensemble des flux qui traversent leurs murs et de penser tout ce qui se joue à l’interface entre l’intérieur et l’extérieur. Après une première année consacrée à l’analyse des mobilités humaines intra et inter-institutionnelles, le séminaire 2018-2019 s’attachera à mettre au jour et à interroger le rôle des liens familiaux dans l’expérience des institués et dans le fonctionnement des institutions en Europe à l’époque contemporaine.
Pourquoi donner une telle place aux liens familiaux pour écrire une histoire renouvelée des institutions disciplinaires ? Ce choix part d’abord d’un constat archivistique : travailler sur les liens familiaux relève presque de l’évidence tant les sources institutionnelles regorgent de correspondances familiales. A ce titre, l’importance de cette présence familiale peut être envisagée autant comme un élément de rapprochement que comme un vecteur de différenciation entre les institutions. Le choix de cette thématique répond ensuite à une insatisfaction épistémologique, face à un récit historique réducteur sur la « solidarité familiale », censée décliner avec l’institutionnalisation des populations. Dans le prolongement des travaux récents de sociologues ou d’anthropologues, qui nuancent cette opposition entre famille et institution, le séminaire invite plutôt à identifier les logiques de complémentarité et d’interpénétration entre les sphères familiale et institutionnelle. Il soulève ce-faisant une quadruple série de questionnements.
1. Travailler sur les liens familiaux implique en premier lieu de se demander ce qu’est une famille pour l’institution. Quelles sont les formes de parenté privilégiées par les acteurs institutionnels, et quelles personnes sont écartées de ces définitions de la famille ? Dans une perspective similaire, il s’agit de s’interroger sur les types de liens prescrits, entretenus ou encouragés par les institutions, et sur ceux qu’elles considèrent comme portant préjudice aux individus qu’elles encadrent. Dans quelles conditions les liens familiaux maintenus par les personnes instituées sont-ils perçus comme des obstacles ou comme des ressources dans la prise en charge institutionnelle ?
2. En faisant le choix d’une approche relationnelle, le séminaire invite par ailleurs à s’intéresser à la nature des liens qui unissent les institués et leurs familles, sans présumer de la teneur des interactions que nous allons trouver dans les sources. Que deviennent les liens familiaux à l’épreuve de l’institutionnalisation d’un tiers ? A quel prix sont-ils maintenus ? La question de la distance entre les institués et leurs proches, qu’elle soit physique ou émotionnelle, choisie ou subie, sera ainsi au cœur de nos préoccupations, de même que les efforts pour la réduire ou l’accroître. Les populations en institution sont-elles encouragées à entretenir les liens familiaux ? Quelles sont les stratégies mises en œuvre pour contourner les règlements encadrant les relations épistolaires et de face-à-face ? Qui sont les membres de la famille pourvoyeurs de careet garants du maintien du lien ? A l’inverse, les proches peuvent-ils utiliser l’institution comme un moyen de réguler les conflits internes à la famille, voire de rompre des liens devenus indésirables ?
3. Intégrer la famille dans le jeu institutionnel requiert également d’être attentif à l’influence des liens familiaux sur les trajectoires des institués et d’analyser réciproquement les effets de l’enfermement sur l’organisation familiale. Quelles sont les conséquences sur la structure familiale du placement d’un des membres de la famille ? La question du vide économique ou affectif laissé dans sa famille d’origine par un individu placé en institution est tout aussi centrale, puisqu’elle participe à la compréhension des logiques d’enfermement. Comment les familles interfèrent-elles dans la prise en charge institutionnelle de leurs proches ? L’expérience de l’institution, quelle qu’elle soit, est une expérience familiale. Comment faire face à l’absence d’un proche enfermé, ou au contraire à la solitude de l’institutionnalisation ?
4. La quatrième et dernière série de questions part du constat que certaines institutions vont jusqu’à calquer leur fonctionnement sur un modèle familial idéalisé. Il sera dès lors particulièrement intéressant de mesurer la pénétration du schéma familial dans l’organisation de ces communautés humaines disparates. Quel est le rôle de la famille dans la structuration des institutions disciplinaires contemporaines et quelle histoire des relations familiales les archives de ces institutions nous permettent-elles d’écrire ? En faisant dialoguer des spécialistes d’institutions aussi diverses que l’école, la prison, la caserne, l’hôpital psychiatrique, le couvent, le camp de travail ou les colonies familiales, ce séminaire aimerait en définitive contribuer à écrire une histoire de la famille en acte(s)et participer aux renouvellements de ce champ de recherche.
Prochaine séance
19 juin 2019 : Séance 6. Fonder une famille en institution
Michel Lallement (CNAM) : « Le Familistère de Guise : famille ou institution totale ? »
Camille Fauroux (CRH, EHESS) : « Dans les interstices du camp et les détours de la ville : les relations familiales des ouvrières françaises à Berlin entre 1940 et 1945 »
Ouverte dans un Paris portant encore les stigmates des bombardements de la guerre, la conférence de la paix de 1919-1920 frappe les esprits par son caractère cosmopolite et son ambition sans précédent. Là où le congrès de Vienne s’était donné pour tâche, en 1814-1815, la réorganisation de l’ordre européen, la conférence de Paris a bien en vue la redéfinition de l’ordre mondial.
Objet, dès son ouverture, de l’expression de doutes, voire de sarcasmes, la conférence n’en porte pas moins les grandes espérances du retour à la paix. Ses principes fondateurs – respect du droit, égalité souveraine des États, autodétermination, diplomatie publique –, les oppositions et les projets alternatifs qu’ils suscitent, ses décisions tranchantes ou ouvertes et leurs conséquences dramatiques, positives ou porteuses des nouveaux enjeux du siècle, seront au cœur des débats de ce colloque.
Comité de pilotage / Steering commitee
Laurence Badel (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Eckart Conze (Universität Marburg), Axel Dröber (Institut historique allemand), Jean-Michel Guieu (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Norman Ingram (Concordia University), Peter Jackson (University of Glasgow), Stefan Martens (Institut historique allemand), Matthias Schulz (université de Genève), William Mulligan (University College Dublin)
Lieux / Places :
Institut historique allemand / German Historical Institute
Hôtel Duret-de-Chevry
8 rue du Parc-Royal 75003 Paris
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères / French Ministry for Europe and Foreign Affairs
Hôtel du ministre
37 quai d’Orsay 75007 Paris
Château de Versailles
Pavillon Dufour / Auditorium
Place d’Armes
78000 Versailles
Programme
Mercredi 5 Juin / Wednesday, 5 June 2019
Lieu / Place : Institut historique allemand / German Historical Institute
17h30 Accueil / Arrival
17h45 Allocution de bienvenue / Welcome
Thomas Maissen (Institut historique allemand)
18h Introduction
Laurence Badel (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Peter Jackson (University of Glasgow)
18h45 Conférence inaugurale / Keynote Lecture
Eckart Conze (Universität Marburg)
The Paris Moment. Experiences of War and Challenges of Peace, 1919-1920
Jeudi 6 Juin / Thursday, 6 June 2019
Lieu / Place : Institut historique allemand / German Historical Institute
9h-10h30 PANEL 1
Un nouvel ordre international fondé sur le droit / The New Rules-Based International Order
Présidence / Chair : Norman Ingram (Concordia University)
Michael Clinton (Gwynedd Mercy University)
Transnational Advocacy, International Order, and National Interest : The European Center of the Carnegie Endowment for International Peace and the League of Nations, 1914-1921
Vincent Laniol (UMR SIRICE)
L’ordre versaillais, une paix du droit et de la justice ?
Miloš Vec (Universität Wien)
Making Progress under Acid Slag. German International Lawyers on the Post-World War I Order
Débat / Discussion
10h30-11h Pause-café / Coffee break
11h-12h30 PANEL 2
Un nouvel ordre économique et social / A New Economic and Social Order
Présidence / Chair : Éric Bussière (Sorbonne Université)
Jérôme Sgard (Sciences Po Paris)
La Chambre de commerce internationale et l’arbitrage privé international : genèse d’un nouvel ordre commercial
Reiner Tosstorff (Universität Mainz)
Rewarding Labour for Participating in the War ? The Founding of the International Labour Organization (ILO) in 1919 within the Context of the Paris Peace Conference and its Legacy
Martin Bemmann (Universität Freiburg im Breisgau)
When the World Economy Came into Being. The Supreme Economic Council and the Establishment of « World Economic Statistics »
Débat / Discussion
12h30-13h30 Pause-déjeuner / Lunch
13h30-14h30 PANEL 3
Télécommunications et patrimoine : nouvelles régulations / Telecommunication and Heritage : New Regulations
Présidence / Chair : William Mulligan (University College Dublin)
Pascal Griset (Sorbonne Université)
Le traité de Versailles et les télécommunications intercontinentales : entre sortie de guerre et nouvel ordre technico-stratégique, 1917-1919
Erik Goldstein (Boston University)
The Origins of World Heritage and the 1919 Paris Peace Conference
Débat / Discussion
14h30-16h PANEL 4
Déceptions et contestations / Disappointments and Disputes
Présidence / Chair : Stefan Martens (Institut historique allemand)
John A. Vasquez (University of Illinois)
Versailles and the Aftershocks of the First World War : Challenges to an Emerging Order
Volker Prott (Aston University)
The Fallacy of Order : Democratising International Politics at the Paris Peace Conference
Norman Ingram (Concordia University)
Victor versus Vanquished : Article 231 and the Legacy of 1919
Débat / Discussion
16h-16h30 Pause-café / Coffee break
16h30-18h30 PANEL 5
Ordres alternatifs / Alternative Orders
Présidence / Chair : Naoko Shimazu (Yale-NUS College)
Manfred Berg (Universität Heidelberg)
Woodrow Wilson and His Domestic Critics : The United States and World Order after the Great War
Urs Matthias Zachmann (Freie Universität Berlin)
The Subversive Internationalist – Visions of Interwar Order and Japanese International Lawyers’ Responses to the Paris Peace Conference
Patrick Houlihan (University of Oxford)
The Other Admiral Yamamoto : Catholic Globalism at the Paris Peace Conference of 1919
Andrew Webster (Murdoch University)
Order by Accident : An International Disarmament Regime as Unintended Consequence of the Paris Peace Conference
Débat / Discussion
Vendredi 7 Juin / Friday, 7 June 2019
Lieu / Place : Institut historique allemand / German Historical Institute
9h-10h30 PANEL 6
Citoyens et citoyennes dans le nouvel ordre international / Citizens in the New International Order
Présidence / Chair : Jean-Michel Guieu (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Thomas Davies (City University of London)
The Role of Transnational Associations in the Proposed New World Order Following the First World War : A Comparative Assessment
Carl Bouchard (université de Montréal)
À quoi reconnaît-on une mauvaise paix ? Observer, commenter, critiquer le nouvel ordre mondial, 1919-1920
Mona Siegel (California State University)
A Modern Mulan at the Peace Conference : The Nationalist and Feminist Agenda of Soumay Tcheng
Débat / Discussion
10h30-11h Pause-café / Coffee break
11h-12h30 PANEL 7
Logiques nationales, visions régionales / National Logic, Regional Visions
Présidence / Chair : Laurence Badel (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Hugues Tertrais (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Un nouvel ordre asiatique à Versailles ?
Julien Gueslin (La Contemporaine)
Entre utopies décentralisatrices et réalités géopolitiques : la commission des affaires baltiques et l’avenir de la Baltique orientale, printemps-été 1919
Thomas Fischer (Universität Eichstätt-Ingolstadt)
Negotiating the Covenant of the League of Nations : The Place of Latin America in the World
Débat / Discussion
12h30-14h Pause-déjeuner / Lunch
14h-16h PANEL 8
Le nouvel ordre mondial entre inclusion et exclusion / The New Global Order between Inclusion and Exclusion
Présidence / Chair : Felix Brahm (German Historical Institute London)
Oliver Bast (université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
Globalizing the National or Nationalizing the Global ? Iranian Readings of « Order » and the Paris Peace Conference
Mustafa Aksakal (Georgetown University)
The International Order in 1919 : Views from Turkey
Emmanuelle Sibeud (université Paris 8)
À la porte de la Société des Nations. Nouvel ordre mondial et réaction coloniale en Afrique
Débat / Discussion
Lieu / Place : Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères / French Ministry for Europe and Foreign Affairs
18H-20H CONFÉRENCE / LECTURE
Georges-Henri Soutou (de l’Académie des sciences morales et politiques)
La France a-t-elle perdu la paix ?
Samedi 8 Juin / Saturday, 8 June 2019
Lieu / Place : Château de Versailles – pavillon Dufour / Château de Versailles – pavillon Dufour
11h Accueil / Welcome
11h30-13h TABLE RONDE / ROUNDTABLE
Versailles 1919, une paix bâclée ? / Versailles 1919, a Sloppy Peace ?
Modération / Moderator : Matthias Schulz (université de Genève)
Peter Jackson (University of Glasgow)
Vincent Laniol (UMR SIRICE) –
Jean-Michel Guieu (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
14h45-16h15 TABLE RONDE / ROUNDTABLE
Versailles après Versailles (1919-2019) / Versailles after Versailles (1919-2019)
Modération / Moderator : Marie-Pierre Rey (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Antoine Marès (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Jörn Leonhard (Universität Freiburg im Breisgau)
Séverine Blenner (Archives diplomatiques)
Programme à télécharger : Programme IHA-LAB-VER
Journée d’études organisée par l’EHESS (CRAL – « Centre de recherches sur les arts et le langage » et PREMEC – « Premiers modes d’écriture de la Shoah ») et le LabEx EHNE (« Écrire une Histoire nouvelle de l’Europe »)
Responsable scientifique : Élise Petit, LabEx EHNE
Comité scientifique : Judith Lyon-Caen, Malena Chinski, Aurélia Kalisky, Esteban Buch
L’objet de cette journée d’études pluridisciplinaire est d’éclairer les stratégies de survie intellectuelle et spirituelle que révèle le vaste corpus de poèmes et de chansons clandestins, produits et souvent mis en circulation dans et à travers les frontières des ghettos et des camps pendant la Shoah. La forme versifiée semble y avoir été privilégiée par un grand nombre de victimes : obéissant à un besoin vital de saisir l’expérience d’une réalité inouïe, elle servait à ordonnancer le chaos, à la soumettre à la versification et à un rythme porteur de sens. S’intéressant aux entreprises de collecte effectuées pendant et juste après la guerre, cette journée abordera également la question de la création artistique dans les « camps de déplacés » des années 1945 à 1949. Elle se clôturera par une table-ronde et une présentation de l’ouvrage Chanter, rire et résister à Ravensbrück : Autour de Germaine Tillion et du Verfügbar aux Enfers, paru récemment au Seuil, en présence d’une partie de l’équipe de direction scientifique.
Programme
Matin (9h30-12h30)
9h30 Élise Petit, Aurélia Kalisky, Esteban Buch, Accueil des participants et présentation de la journée
10h Aurélia Kalisky, Zentrum für Literatur- und Kulturforschung, Berlin
“La poésie témoigne de nousˮ. Forme, rythme et figure comme principes de survie
10h45 Claude Mouchard
“Si étroite la durée du jourˮ (1941) – en relisant Avrom Sutzkever
11h30 Élise Petit
Aleksander Kulisiewicz, troubadour et collecteur
Après-midi (14h-17h)
14h Malena Chinski
Corpus de chansons et outils d’analyse de Nachman Blumental dans Conférences sur la littérature yiddish sous l’occupation nazie (1966)
14h45 Nathalie Cau
Le répertoire en yiddish dans le théâtre des “camps de déplacésˮ, 1945-1949
15h30 Présentation et discussion autour de l’ouvrage Chanter, rire et résister à Ravensbrück : Autour de Germaine Tillion et du Verfügbar aux Enfers.
Avec Philippe Despoix (Montréal), Cécile Quesney, Nelly Forget, Claude Mouchard, Esteban Buch et Élise Petit.
Séance 6. Fonder une famille en institution
Michel Lallement (CNAM) : « Le Familistère de Guise : famille ou institution totale ? »
Camille Fauroux (CRH, EHESS) : « Dans les interstices du camp et les détours de la ville : les relations familiales des ouvrières françaises à Berlin entre 1940 et 1945 »
Séminaire de recherche du GRID : « Entre les murs, hors les murs. Revisiter l’histoire des institutions disciplinaires »
Le séminaire « Entre les murs, hors les murs », initié en 2017-2018, s’inscrit dans le cadre des activités du Groupe de recherche sur les institutions disciplinaires (GRID). Celui-ci s’attache à décloisonner l’étude des institutions disciplinaires, en poursuivant une double perspective. Il adopte d’une part une approche comparative qui interroge la pertinence de penser ensemble des institutions distinctes et de faire dialoguer entre eux des chercheurs qui n’appartiennent a priori pas aux mêmes champs. Il prend d’autre part le parti de travailler à la frontière de ces institutions, c’est-à-dire d’interroger l’ensemble des flux qui traversent leurs murs et de penser tout ce qui se joue à l’interface entre l’intérieur et l’extérieur. Après une première année consacrée à l’analyse des mobilités humaines intra et inter-institutionnelles, le séminaire 2018-2019 s’attachera à mettre au jour et à interroger le rôle des liens familiaux dans l’expérience des institués et dans le fonctionnement des institutions en Europe à l’époque contemporaine.
Pourquoi donner une telle place aux liens familiaux pour écrire une histoire renouvelée des institutions disciplinaires ? Ce choix part d’abord d’un constat archivistique : travailler sur les liens familiaux relève presque de l’évidence tant les sources institutionnelles regorgent de correspondances familiales. A ce titre, l’importance de cette présence familiale peut être envisagée autant comme un élément de rapprochement que comme un vecteur de différenciation entre les institutions. Le choix de cette thématique répond ensuite à une insatisfaction épistémologique, face à un récit historique réducteur sur la « solidarité familiale », censée décliner avec l’institutionnalisation des populations. Dans le prolongement des travaux récents de sociologues ou d’anthropologues, qui nuancent cette opposition entre famille et institution, le séminaire invite plutôt à identifier les logiques de complémentarité et d’interpénétration entre les sphères familiale et institutionnelle. Il soulève ce-faisant une quadruple série de questionnements.
1. Travailler sur les liens familiaux implique en premier lieu de se demander ce qu’est une famille pour l’institution. Quelles sont les formes de parenté privilégiées par les acteurs institutionnels, et quelles personnes sont écartées de ces définitions de la famille ? Dans une perspective similaire, il s’agit de s’interroger sur les types de liens prescrits, entretenus ou encouragés par les institutions, et sur ceux qu’elles considèrent comme portant préjudice aux individus qu’elles encadrent. Dans quelles conditions les liens familiaux maintenus par les personnes instituées sont-ils perçus comme des obstacles ou comme des ressources dans la prise en charge institutionnelle ?
2. En faisant le choix d’une approche relationnelle, le séminaire invite par ailleurs à s’intéresser à la nature des liens qui unissent les institués et leurs familles, sans présumer de la teneur des interactions que nous allons trouver dans les sources. Que deviennent les liens familiaux à l’épreuve de l’institutionnalisation d’un tiers ? A quel prix sont-ils maintenus ? La question de la distance entre les institués et leurs proches, qu’elle soit physique ou émotionnelle, choisie ou subie, sera ainsi au cœur de nos préoccupations, de même que les efforts pour la réduire ou l’accroître. Les populations en institution sont-elles encouragées à entretenir les liens familiaux ? Quelles sont les stratégies mises en œuvre pour contourner les règlements encadrant les relations épistolaires et de face-à-face ? Qui sont les membres de la famille pourvoyeurs de careet garants du maintien du lien ? A l’inverse, les proches peuvent-ils utiliser l’institution comme un moyen de réguler les conflits internes à la famille, voire de rompre des liens devenus indésirables ?
3. Intégrer la famille dans le jeu institutionnel requiert également d’être attentif à l’influence des liens familiaux sur les trajectoires des institués et d’analyser réciproquement les effets de l’enfermement sur l’organisation familiale. Quelles sont les conséquences sur la structure familiale du placement d’un des membres de la famille ? La question du vide économique ou affectif laissé dans sa famille d’origine par un individu placé en institution est tout aussi centrale, puisqu’elle participe à la compréhension des logiques d’enfermement. Comment les familles interfèrent-elles dans la prise en charge institutionnelle de leurs proches ? L’expérience de l’institution, quelle qu’elle soit, est une expérience familiale. Comment faire face à l’absence d’un proche enfermé, ou au contraire à la solitude de l’institutionnalisation ?
4. La quatrième et dernière série de questions part du constat que certaines institutions vont jusqu’à calquer leur fonctionnement sur un modèle familial idéalisé. Il sera dès lors particulièrement intéressant de mesurer la pénétration du schéma familial dans l’organisation de ces communautés humaines disparates. Quel est le rôle de la famille dans la structuration des institutions disciplinaires contemporaines et quelle histoire des relations familiales les archives de ces institutions nous permettent-elles d’écrire ? En faisant dialoguer des spécialistes d’institutions aussi diverses que l’école, la prison, la caserne, l’hôpital psychiatrique, le couvent, le camp de travail ou les colonies familiales, ce séminaire aimerait en définitive contribuer à écrire une histoire de la famille en acte(s)et participer aux renouvellements de ce champ de recherche.