
La périurbanisation se caractérise par une importante prolifération de maisons individuelles, zones d’activités et infrastructures routières, fusionnant progressivement avec les espaces ruraux. Quittant en masse les villes denses – jugées polluées, surpeuplées, ou trop chères – les classes moyennes ont trouvé dans les périurbains la possibilité d’évoluer au contact de la nature tout en bénéficiant du confort moderne. Elles s’y sont installées avec l’ambition de vivre dans un environnement qui combinerait les avantages de la campagne et de la ville, sans leurs inconvénients respectifs. Avant l’exode périurbain engagé dans les années soixante, cet idéal fut aussi celui des urbanistes, qui voyaient dans les cités-jardins l’avenir de la ville. L’essor des transports en commun puis de l’automobile au cours du xxe siècle a rendu ce rêve accessible au plus grand nombre. La périurbanisation résulte des efforts conjoints d’initiatives privées, de gouvernements et d’urbanistes, chacun contribuant à développer ce qui ne doit pas être considéré comme une « anti-ville », mais comme une nouvelle manière de concevoir l’urbanité.





