De Europa (1458). Plaidoyer humaniste pour l’union des Européens

Pie II se rend à Ancône en 1464 pour hâter le départ de la croisade contre les Turcs, fresque de Pinturicchio pour la bibliothèque piccolominienne de Sienne, vers 1505.  Aux pieds du pape, on reconnaît le doge de Venise, Cristoforo Moro (en jaune), et le prince byzantin Thomas Paléologue, frère du dernier empereur (en bleu).
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Quelques années après la chute de Constantinople, le De Europa d’Enea Silvio Piccolomini (1458) présente l’ensemble du continent européen dans ses dimensions géographique, historique et géopolitique au moment où la menace turque se fait pressante, en particulier dans les Balkans. Pour inciter les nations européennes à s’unir contre leur adversaire commun, l’humaniste devenu pape met en évidence les éléments d’appartenance à une culture et à une croyance communes en décrivant les différentes contrées qui les abritent : l’héritage de la pensée grecque transmise par Rome et la religion chrétienne doivent, selon l’humaniste, demeurer les éléments puissamment fédérateurs de peuples perçus dans leur ensemble et à ce titre désignés pour la première fois par le terme « européens ». L’union des Européens est la condition sine qua non de leur survie face à un ennemi qui ne partage ni leur héritage culturel, ni leur foi, ni leurs valeurs.

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