





La sensibilité féministe précède de loin les mouvements du même nom. Dans le premier XIXe siècle, les idées féministes sont essentiellement portées par des individus, femmes ou hommes, les premiers mouvements féministes ne se formant en Europe qu’à partir du milieu du XIXe siècle. Ces mouvements revendiquent avant tout le droit pour les femmes de s’instruire et d’exercer librement leurs talents, notamment à travers une activité rémunérée et la participation aux affaires publiques. Bien qu’organisés pour la plupart dans le cadre des États-nations, ils se structurent très vite à l’échelle internationale. Mais les nationalismes et les deux guerres mondiales du XXe siècle mettent à l’épreuve leur internationalisme revendiqué. Les années 1970 et 1980 constituent un nouveau temps fort pour les mouvements féministes qui aspirent à la libération des femmes, sur le plan matériel et culturel. Avec la globalisation qui favorise les liens transnationaux, les féministes agissent aujourd’hui dans des cadres plus ou moins institutionnels et à divers niveaux, de l’échelle locale au niveau transnational.





