
La première modernité est un moment de recomposition, voire de fracture, de l’articulation entre activité intellectuelle et forme et expression de la foi. Le cadre intellectuel traditionnel doit se redéfinir face aux implications de la critique humaniste des textes, au défi lancé par la rupture protestante et par l’ouverture souvent problématique que constitue, pour les Européens, la rencontre avec Amérindiens, Africains et Asiatiques. Il en ressort un double mouvement, non exempt de tensions et de contradictions, de redéfinition de la doctrine et de catéchisation qui est lourd de conséquences sur la disposition à la croyance des fidèles, la croyance et l’expression de la foi se réduisant difficilement au consentement plus ou moins éclairé à un cadre de doctrine, fût-il modernisé.





