Chaire d’excellence – Alessandra Tarquini (axe 2)

Alessandra Tarquini est professeure associée de l’université de Rome « La Sapienza ». Elève de Renzo de Felice, elle a également étudié avec Emilio Gentile et Gaetano Calabro, et a été boursière de l’Institut italien pour les recherches historiques. Spécialiste de la culture et de la politique italienne du XXe siècle, elle a publié des monographies et de nombreux articles, dont notamment Il partito socialista fra guerra fredda e « questione ebraica »: sionismo, antisemitismo e conflitto arabo-israeliano nella stampa socialista, dalla nascita della Repubblica alla fine degli anni sessanta, in Ebraismo, sionismo e antisemitismo nella stampa socialista italiana dalla fine dell’Ottocento agli anni Sessanta, a cura di Mario Toscano,Venezia, Marsilio, 2007, pp. 161-232 et plusieurs articles du Dizionario biografico degli italiani.

Elle a publié la correspondance Croce-Tilgher (Bologne, Il Mulino, 2004), et Gentile-Prezzolini Roma, Edizioni di Storia e letteratura, 2006). Elle a collaboré également à diverses émissions de la RAI, et à plusieurs programmes de radio.

Biographie et liste complète de ses publications

Invitée par l’axe 2 d’octobre à décembre 2016, Alexandra Tarquini a notamment participé au séminaire Écrire une histoire transnationale du fascisme: enjeux et débats, coordonné par Olivier Dard et Didier Musiedlak.

Programme du séminaire : séminaire fascisme
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Recrutement : chercheur postdoctorant, Histoire, développement et institutionnalisation de l’espace Schengen

TITRE DU PROJET : Histoire, développement et institutionnalisation de l’espace Schengen
Thème de recherche : Histoire – droit – Europe – migrations – libre circulation
Lieu de travail : Institut d’études européennes et globales Alliance Europa, MSH Ange Guépin, Nantes
Unité(s) de recherche : CRHIA (EA 1163)
Département(s) de Recherche UBL de rattachement : OST
Responsable(s) scientifique(s) du projet : Michel Catala, Yves Pascouau
Type d’offre : chercheur contractuel (CDD 12 mois, renouvelable éventuellement une fois)
Etablissement employeur : Université de Nantes
Date limite de candidature : 30/09/2017
Date prévisionnelle de prise de poste : 1/11/2017

Environnement

Avec 38.000 étudiants dont 3.900 étrangers, 3.750 personnels, (dont 50% dédié à la recherche), l’Université de Nantes n’a cessé d’aller de l’avant. Dans les 50 dernières années, l’université de Nantes a porté la formation et la recherche au meilleur niveau. Face aux enjeux d’aujourd’hui, elle continue à se réinventer. Ce nouveau modèle place l’étudiant au centre de ses préoccupations et l’être humain au cœur de ses ambitions. Basée à Nantes, une ville reconnue pour son dynamisme culturel et économique et sa qualité de vie, l’Université dispose de deux autres campus à Saint Nazaire et la Roche Sur Yon.

Le Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (EA 1163 – Universités de Nantes et La Rochelle) est un laboratoire qui rassemble 50 enseignants-chercheurs et 90 doctorants en histoire ancienne, histoire médiévale, histoire moderne, histoire contemporaine, lettres et langues, autour d’une thématique commune : « Du monde à l’Atlantique, de l’Atlantique au monde : modalités, espaces et acteurs des échanges internationaux de l’Antiquité à nos jours ». Le CRHIA pilote l’axe 4 du LabEx EHNE, Ecrire une histoire nouvelle de l’Europe, intitulé « L’Europe, les Européens et le monde », qui s’attache tout particulièrement à l’étude des circulations et des migrations entre l’Europe, ses périphéries et le reste du monde.

Le CRHIA est membre du GIS Institut d’études Européennes et globales Alliance Europa, dont l’objet est d’étudier les crises de l’Europe confrontée à une mondialisation qui, dans les tous les secteurs, semble de jour en jour la marginaliser un peu plus et lui imposer des bouleversements structurels souvent mal compris de sociétés fragilisées.

L’objectif est de repenser les conditions de l’intégration européenne dans les cadres du processus de mondialisation mais aussi d’évaluer l’impact de la globalisation sur les manières d’agir, de penser, de faire société en Europe. La Chaire Schengen, à laquelle est rattachée le post-doctorant, est l’une des chaires de l’Institut.

Mission (projet scientifique)

L’Institut d’études européennes et globales, le CRHIA et le LabEx EHNE lancent un programme de recherche sur l’histoire de l’espace Schengen dans le cadre de la création d’une chaire placée sous la responsabilité de Michel Catala, professeur d’histoire contemporaine et directeur d’Alliance Europa, et d’Yves Pascouau, docteur en droit européen et chercheur associé à l’Université de Nantes. Le post-doctorant s’intègrera dans cette équipe.

L’histoire de l’espace Schengen, des origines précédant la signature du traité en 1985 jusqu’à son incorporation dans le Traité d’Amsterdam de 1997, reste mal connu. Il s’agit d’écrire une histoire nouvelle de la libre circulation en Europe, de ses acteurs, des résistances qu’elle doit surmonter, des processus d’institutionnalisation qu’elle génère, des conséquences sur les législations et les pratiques des Etats membres, tant sur l’ouverture des frontières intérieures que sur le contrôle des frontières extérieures. La recherche tentera de mettre à jour et de comprendre les dynamiques qui ont animé le projet Schengen, ses forces et ses faiblesses, les difficultés et oppositions qui l’ont accompagné ainsi que le jeu des acteurs qui l’ont porté ou l’ont au contraire ralenti.

Le post-doctorant devra réaliser des recherches documentaires dans les archives allemandes, françaises et européennes et participer à des publications collectives. Il participera également à l’animation de séminaires ou journée d’études.

Profil recherché

Docteur en histoire contemporaine, avec au maximum 3 ans d’expérience après l’obtention de son doctorat3 , disposant d’une expérience de recherche à l’international (durant ou après son doctorat), n’ayant pas soutenu sa thèse au sein de l’établissement de recrutement et n’ayant pas déjà travaillé dans l’unité de recherche d’accueil.

Maitrise de l’anglais et de l’allemand indispensable (capacité à s’exprimer et à rédiger en français pour les candidats étrangers)

Autonomie, rigueur, capacité à travailler en équipe

Dossier de candidature

Pour candidater à cette offre, veuillez transmettre les éléments suivants à : labexehne4@univ-nantes.fr (copie à crhia@univ-nantes.fr et recherche@u-bretagneloire.fr)

 Un CV et une lettre de motivation qui aborde notamment votre projet professionnel
 Une liste de vos principaux travaux réalisés (2 pages max.) : publications scientifiques, brevets et autres productions scientifiques
 Le rapport du jury de thèse
 D’éventuelles lettres de recommandations
 Une copie de votre diplôme de doctorat

Les dossiers seront examinés par un comité de sélection qui procédera à des auditions en octobre 2017.

Vous trouverez la description du processus général de sélection sur la page suivante : https://ubretagneloire.fr/dossiers/postdoc/candidatures

Dossier à télécharger : RecrutementPostDoc Schengen CRHIA_UBL
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Histoire des Internationales

Éric Anceau, Jacques-Olivier Boudon et Olivier DardHistoire des Internationales, Paris, Nouveau Monde, Collection « LabEx EHNE », 2017.

L’histoire et la mémoire collective associent souvent les notions d’internationale aux Internationales socialistes ou communistes. Durant les années 1970, sur fond de terrorisme « noir » opposé au « rouge », des journalistes ont glosé sur une « internationale noire » ou un « orchestre noir ». Depuis, la notion a été étendue à l’amont comme à l’aval, de l’internationale libérale issue de la matrice de la Grande Armée napoléonienne au djihadisme, en passant par les internationales partisanes, générationnelles ou genrées. Cet ouvrage constitue la première histoire de ces « internationales » tout en discutant la pertinence du concept. Lire la suite

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Appel à contribution : La France et la dénazification de l’Allemagne après 1945

Colloque international organisé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’Institut historique allemand de Paris, l’Institut d’Histoire moderne et contemporaine ENS Paris et le Labex EHNE (Ecrire une Histoire nouvelle de l’Europe) en coopération avec le Musée des Alliés à Berlin et la Fondation Maison du chancelier Adenauer Rhöndorf

22–23 mars 2018
Lieux :
Institut historique allemand de Paris
Centre des Archives diplomatiques de La Courneuve

Argumentaire

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et à la suite des accords de Potsdam (juillet–août 1945), les Alliés mettent en œuvre, dans leur zone d’occupation respective en Allemagne et en Autriche, une politique de « dénazification » destinée d’une part à sanctionner les nazis et d’autre part à démocratiser la société allemande. Dans ce cadre, une épuration est menée, qui comprend plusieurs dimensions (judiciaire, administrative, professionnelle). Cette épuration est complexe à appréhender, car elle a été dirigée de manière différente par les Alliés malgré leur accord initial à Potsdam et l’expérience commune du procès de Nuremberg (1945/46). Même à l’Ouest, en dépit d’une tendance grandissante à l’homogénéisation des pratiques épuratoires, notamment dans l’association des Allemands eux-mêmes à l’entreprise, la dénazification ne fut jamais uniforme selon les régions et les secteurs professionnels.

Certes l’ambition de la dénazification est immense, puisqu’il s’agit non seulement de sanctionner au plan pénal les criminels nazis, mais aussi de neutraliser les élites fonctionnelles ayant servi la dictature de Hitler et, au-delà, d’évaluer la compromission politique de plus de 8,5 millions d’Allemands ayant appartenu NSDAP, tout en accompagnant le retour à la démocratie par une pédagogie destinée au plus grand nombre. La dénazification comme épuration administrative est pourtant brève, puisqu’elle est déclarée officiellement achevée dès 1948, bien que certaines procédures se poursuivent dans les faits à l’Ouest jusqu’au seuil des années 1950 et qu’un contentieux se déploie à plus long terme en République fédéral d’Allemagne. Avec le recul, si l’épuration a parfois été jugée bien trop limitée à l’Ouest, la démocratisation apparaît en revanche un acquis durable de l’après-1945. Dès lors, tirer le bilan de la dénazification appelle un jugement nuancé. De plus, il reste encore pour les historiens de nombreux champs à explorer.

Au plan historiographique, le volet épuratoire de la dénazification (judiciaire et administratif) a en effet fait l’objet de monographies régionales ou par zone d’occupation de grande qualité, notamment dans les années 1980 et 1990. Quelques études comparatives ont été publiées. Mais force est de constater qu’il manque encore aujourd’hui une véritable synthèse sur la dénazification menée en zone d’occupation française (ZOF). De plus, le croisement avec l’étude de l’épuration des collaborateurs en France a été rarement tenté.

L’ouverture sans restriction des archives françaises relatives à la Seconde Guerre mondiale et à ses suites (arrêté du Premier Ministre du 24 décembre 2015), les efforts des services d’archives concernés pour faciliter l’accès aux fonds émanés de l’administration de la ZOF (plus de 250 000 dossiers de dénazification indexés) ouvrent aujourd’hui de nouvelles perspectives à la recherche.

Ce colloque aura pour objectifs de dresser un bilan historiographique sur le sujet, de présenter les sources disponibles, inédites ou méconnues, en France et en Allemagne, et de dégager de nouveaux axes de recherches. Un regard croisé avec la contribution d’archivistes des Länder permettra de dresser ce panorama. On s’en tiendra à analyser les processus de dénazification dans la seule ZOF, tout en adoptant une démarche comparative (sources britanniques, américaines et russes) afin d’en mettre en lumière les éventuelles spécificités.

Les communications pourront aborder, sur un plan général, les règles juridiques et le fonctionnement des juridictions et de la bureaucratie chargées de la dénazification. Pourront être présentées des études de cas individuels, fondées non seulement sur des croisements de témoignages, mais surtout sur les dossiers d’archives nominatifs susceptibles d’éclairer la politique de dénazification des Français avant que les comités d’épuration composés d’Allemands ne prennent le relai dans la nouvelle Allemagne. Au-delà des cas individuels, il s’agira de s’interroger sur le fonctionnement et le recrutement des administrations allemandes après-guerre permettant de nourrir une histoire sociale de la démocratie ouest-allemande en train de se construire.

La dénazification en Allemagne de l’ouest et en Allemagne de l’est, qui a concerné toute la société, a été en effet particulièrement appliquée à l’administration, entrainant l’éviction et ensuite la réintégration d’un certain nombre de fonctionnaires dont on avait besoin pour reconstruire le pays et dont les droits furent précocement garantis en République fédérale d’Allemagne. Le colloque sera aussi l’occasion d’organiser pour le public français une présentation des enquêtes actuellement menées en Allemagne par différentes commissions nommées au sein des ministères par le gouvernement de la RFA pour étudier les réalités de l’épuration administrative et les conditions de la transition démocratique après le nazisme. Par ailleurs, il pourrait être pertinent de mettre en perspective les deux mouvements d’épuration, en France et en Allemagne, à l’occasion d’une table ronde.

Enfin, ce projet de colloque se situe dans le prolongement d’une exposition intitulée « Who was a Nazi ? – la dénazification après 1945 en Allemagne », présentée au musée des Alliés à Berlin en 2015-2016. Il évoquera donc également la question de la transmission et de la perception du processus de dénazification par le public allemand. Comité scientifique : Sébastien Chauffour (Archives diplomatiques de la Courneuve), Corine Defrance (CNRS, Labex EHNE), Stefan Martens (Institut historique allemand), Hélène Miard-Delacroix (ParisSorbonne, Labex EHNE), Isabelle Nathan (Archives diplomatiques de la Courneuve), MarieBénédicte Vincent (Ecole normale supérieure, Institut d’histoire moderne et contemporaine)

Langues : français, allemand, anglais

Les propositions qui doivent comporter un titre et un résumé en 1500 signes de l’intervention, avec nom, titre, affiliation institutionnelle et travaux en cours de l’auteur.

Ils sont à adresser jusqu’au 30 septembre 2017 à : colloque-international@dhi-paris.fr

Appel à contribution à télécharger (en français) : Colloque dénazification de la ZOF
Appel à contribution à télécharger (en allemand) : Internationales Kolloquium Entnazifizierung
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Catholiques et l’Europe au XIXe siècle (Les)


Français

Auteur-e-s

L’idée d’Europe traverse, de manière explicite ou implicite, l’élaboration du mythe de la chrétienté médiévale et son usage politique, par la culture et le magistère catholiques au xixe siècle. Leitmotiv commun, la mise en relief du rôle de l’Église catholique dans la formation de la civilisation européenne sert cependant de fondement à des revendications opposées : de l’exigence d’un accord entre la religion et la liberté, à celle de reconduire l’organisation sociale sous la direction de la papauté.

La civilisation terrassant la barbarie, estampe, Gustave Doré, Paris, 1855. © BnF.

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Neutralité : l’espoir de vivre en paix au milieu de la guerre


Français

Auteur-e-s

La détermination des droits et des devoirs des pays qui demeurent hors la guerre quand un conflit touche leur environnement est un processus européen de long cours en perpétuel renouvellement. L’ambition de contenir la violence de guerre nécessite un dialogue entre les États et manifeste, en ce sens, une volonté internationale inscrite dans un horizon de paix. Certaines périodes, comme les secondes moitiés des xviiie et xixe siècles, sont marquées par l’affirmation collective de droits fondamentaux de la neutralité qui ne résistent cependant pas à l’épreuve des grands conflits. Bien que le principe et les pratiques de l’abstention en guerre soient régulièrement mis sur la sellette, ils ne disparaissent jamais pour autant illustrant la foi persistante en la coexistence possible de la guerre et de la paix.

« Au dessus des nuages de la guerre » : l’image classique de la neutralité pendant la Première Guerre mondiale.

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