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À partir de la Renaissance, l’intérêt pour les ruines s’est focalisé sur les monuments de l’Antiquité avant de toucher l’ensemble des vestiges du passé européen. La période de prédilection fut le siècle des Lumières qui, en ajoutant à la ruine comme témoignage du passé un statut d’objet esthétique, contribua à l’avènement de la discipline nouvelle de la restauration architecturale. Les études archéologiques et les mesures de protection se sont multipliées pendant les siècles suivants, ainsi que les catégories de ruines considérées comme monument ou objet à conserver. Aux ruines dites romantiques ou archéologiques s’ajoutent certaines ruines issues de destruction volontaire, catastrophe naturelle ou d’abandon. Aujourd’hui, la ruine – une structure dont le gros œuvre est sérieusement lésé – continue de susciter partout un vif intérêt parmi les professionnels et les visiteurs, alors que les guides et les gestionnaires du tourisme patrimonial ont remplacé les artistes et les écrivains d’autrefois.





