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L’étude des combattants doit être pensée au pluriel. Il s’agit d’abord de la masse des hommes qui, sous des statuts divers, participent directement à la guerre. On devient combattant de multiples façons : la mobilisation est un moment clé, mais il convient également de s’interroger sur la conscription, le volontariat ou l’incorporation forcée. Ce ne sont en outre pas nécessairement des militaires sous l’uniforme : des civils – hommes, femmes, adolescents – peuvent également prendre les armes. Des animaux se retrouvent même « mobilisés ». Le quotidien de ces combattants est marqué par la mort, la blessure ou l’emprisonnement, même si l’évolution des conflits et des armements change profondément la nature de l’affrontement physique. Réfléchir aux combattants suppose de penser la question de l’autorité, du respect et de l’obéissance (mutins, déserteurs, réfractaires, voire moments de fraternisation avec « l’ennemi »). Leur vie ne se réduit enfin pas au combat : entre également en considération la question de leur moral, de leurs loisirs et de leur santé.





