Il s’agit ici d’examiner les origines, les caractéristiques principales et l’évolution des usages du concept d’« humanisme civique » chez les historiens. Le terme est issu des travaux d’un historien du xxe siècle, Hans Baron ; il décrit l’attrait exclusif pour la vie active, les formes politiques républicaines qui se seraient développées à Florence après 1402, ainsi que la reconnaissance des écrits en langue vernaculaire. Les historiens après Baron ont mis à l’épreuve, soutenu, développé et modifié cette conception initiale. Plus récemment, une série d’articles publiés au début des années 1990 et deux recueils parus respectivement en 2000 et 2015 ont donné au concept d’humanisme civique ses connotations actuelles. Dans la recherche contemporaine, l’humanisme civique a perdu la plupart de ses traits d’origine et renvoie plus généralement à la manière dont la culture savante a été impliquée dans la vie politique de l’Europe de la première modernité. Ainsi, le concept d’humanisme civique reste un outil important pour les historiens, bien que sa compréhension historique diffère notablement de la thèse originelle de Baron.





