«Comme en 14» – Une émission de RFI en partenariat avec le LabEx EHNE

Avec Radio France internationale
Avec Radio France internationale

À l’occasion du Centenaire de la Guerre 14-18, chaque semaine du 5 juillet au 30 août, Sandrine Mercier et Laurence Giordano, entourées d’historiens, retracent des parcours singuliers de héros ordinaires à travers les témoignages de leurs descendants, des archives privées et publiques, et des reportages sur les lieux de mémoire. Neuf destins extraordinaires d’individus pris dans les tourments de la Grande Guerre à travers le monde, à découvrir sur RFI.

À retrouver sur le site web de RFI.

label_centenaire« Comme en 14 » a reçu la labellisation de la « Mission du Centenaire », qui distingue les projets les plus innovants et les inscrit sur le programme national officiel des commémorations du Centenaire

Téléchargez le communiqué de presse.

1 – Samedi 5 juillet
Les colonies dans la première guerre mondiale
Invités: Julien Fargettas et Jacques Frémeaux

Point de vue transnational: Martin Thomas

Lors de la Première Guerre mondiale, la mobilisation d’un grand nombre de troupes « indigènes » provenant de toutes les parties de l’Empire fit que le langage commun confondit les appartenances et qualifia de « troupes coloniales » toutes les troupes d’outre-mer (Indigènes de l’Armée coloniale et de l’Armée d’Afrique).

Reportage: Yossongo Koné parle de son père un tirailleurs sénégalais: Va Be Koné

2 – Samedi 12 juillet

Vivre dans la zone occupée

Invités: Antoine Rivière et James Connolly (LabEx EHNE)

Point de vue transnational: Sophie C De Schaepdrijver

Comment vivaient les français en zone d’occupation pendant la Grande Guerre ? Comment des jeunes femmes ont pu avoir deux enfants et quelle fut alors leur vie ? Quel devenir pour les enfants ?

Reportage: Sidonie Tafflet évoque son arrière-grand-mère, qui a eut deux enfants naturels en zone occupée et reportage à Pozières sur un bébé trouvé dans un abri de tranchées en juillet 1916

3 – Samedi 19 juillet

Les fronts de la guerre en Europe

Invités: Fabrice Jesné (LabEx EHNE) et Nicolas Offenstadt

Point de vue transnational: Sabine Dullin

La grande guerre ne fut pas seulement une guerre de tranchées, les fronts sont bien différents d’un pays à l’autre et les expériences vécues singulières. Tour d’horizon européen.

Reportage: Andréa évoque son arrière grand père, un soldat italien qui s’est battu dans les montagnes du Haut-Adige contre les armées austro-hongroises.

4 – Samedi 26 juillet

Les déserteurs dans la Grande guerre

Invités: Danièle Voldman, Fabrice Virgili (LabEx EHNE), André Loez

Point de vue transnational: Catherine Horel (LabEx EHNE)

Refuser la guerre -obéir/désobéir – déserter

Reportage: retrouver le destin de Paul Grappe, un soldat déserteur qui se travestit. Chloé Cruchaudet, auteure de la BD « Mauvais genre » Editions Delcourt 2013

5 – Samedi 2 août

La mobilisation des femmes dans la guerre

Invités: Chantal Antier et Françoise Thébaud (LabEx EHNE)

Point de vue transnational: Anne-Laure Briatte-Peters (LabEx EHNE)

Comment les femmes furent-elles mobilisées dans la guerre ? Les conditions de vie à l’arrière ? les conséquences sur les relations hommes/femmes ?

Reportage: Bertin de Bettignies évoque le destin de sa grand-tante, Louise de Bettignies

6 – Samedi 9 août

Les travailleurs chinois dans la guerre

Invité: Julien Dornel et Ma Li Comment 140 000 chinois ont participé à cette guerre européenne?

Reportage: Avec le témoignage de Gérard Tchang, nous pouvons retracer la vie de son père qui débarque en France en 1916 sous le matricule 16 719 après un long voyage en bateau.

7 – Samedi 16 août

La guerre a eut lieu en Afrique

Invités: Marc Michel et Lancelot Arzel

Point de vue transnational: Susanne Kuss

La guerre a commencé dès l’été dans les colonies européennes en Afrique entre les colonies allemandes et les forces de l’entente: Cameroun/Togo/Tanganika

Reportage: L’histoire de Charles Atangana, officier indigène camerounais dans l’armée allemande

8 – Samedi 23 août

La grippe espagnole

Invités: Françoise Bourron et Frédéric Vagneron

Point de vue transnational: Lancelot Arzel

La médecine aux armées et l’épidémie de la grippe espagnole en 1918

Reportage: Francois Dujarric évoque l’engagement de son père le biologiste René Dujarric de la Rivière

9 – Samedi 30 août

Les couples dans la guerre

Invités: Dominique Fouchard et Clémentine Vidal-Naquet (LabEx EHNE)

Point de vue transnational: Alexandre Sumpf

Comment la guerre modifie les relations entre les hommes et les femmes: séparation, rencontres, se retrouver…

Reportage: Une marraine de guerre, Thérèse va épouser un soldat en 1919. Marthe a trouvé le grand amour dans les bras d’un soldat du corps expéditionnaire canadien, qui s’installera en France dans le Pas de Calais. Un couple de cultivateur devient photographe des soldats et travailleurs à l’arrière du front, dans la région d’Amiens.

Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

Appel à candidature: Chaire d’excellence, Axe 7 (Traditions nationales, circulations et identités dans l’art européen)

684px-Tizian_085Dans le cadre du Labex EHNE (Écrire une Histoire Nouvelle de l’Europe), l’axe 7-‘Traditions nationales, circulations et identités dans l’art européen’ accueille pour 6 mois un chercheur étranger de réputation internationale pour l’associer à ses travaux.

Le Labex EHNE a pour objectif principal d’éclairer la crise que connaît actuellement l’Europe en reconstruisant une historiographie nouvelle de l’Europe qui s’adresse tout autant au monde scientifique qu’au monde enseignant, aux citoyens et aux politiques. Le projet réunit cinq laboratoires partenaires issus de trois établissements (Universités Paris I et Paris IV, Université de Nantes). Le projet est dirigé par le professeur Eric Bussière (Université Paris IV, UMR IRICE). Le centre André Chastel anime l’un des sept axes de recherche du Labex (Traditions nationales, circulation et identité dans l’art européen, responsable : prof. Dany Sandron), qui intègre les aspects touchant notamment la géographie artistique et les phénomènes de mobilité.

La problématique fondamentale du Labex étant d’offrir à un large public de nouvelles clefs de compréhension de la construction européenne, l’axe histoire de l’art abordera la question de la diffusion de l’art à l’échelle européenne en confrontant concepts historiographiques et réalité historique sur de vastes champs d’étude pour montrer que l’art est un élément-clef de cette construction.

Les candidats doivent avoir le souci de montrer à partir de leurs recherches ou de leur parcours, l’intérêt qu’ils portent à la part de l’art et de son histoire à la construction de l’Europe. Le candidat retenu participera aux activités d’enseignement et de recherche liées aux thématiques du Labex (séminaires de Master, de doctorat à l’Université Paris-Sorbonne, notamment en Histoire de l’art ; participation à des séminaires organisés par d’autres axes du Labex). Il participera également aux publications du Labex, notamment à l’Encyclopédie thématique en ligne.

Calendrier

Séjour de 6 mois du 1er février au 31 juillet 2015

Condition d’éligibilité

  • Chercheurs et Enseignants-chercheurs titulaires d’une HDR ou diplôme équivalent, statutaires dans une institution étrangère.

Conditions d’accueil

  • Rémunération : traitement équivalent à celui d’un professeur de classe exceptionnelle (salaire mensuel : 4800 € net)
  • Transport : le Labex prend en charge un voyage aller-retour du résident entre Paris et son lieu de résidence habituel
  • Moyens de recherche : mise à disposition d’un bureau au centre André Chastel (2, rue Vivienne, 75 002 Paris) durant le séjour.

Candidature

Le dossier est rédigé en français ou en anglais. Il doit être envoyé au plus tard le 30 juin 2014. La réponse sera communiquée le 3 juillet. Envoyer les pièces en version électronique à l’adresse suivante : dany.sandron@paris-sorbonne.fr (cc : elinor.kelif@paris-sorbonne.fr)

Le dossier est constitué des pièces suivantes

  • Formulaire de candidature dûment rempli.
  • Curriculum vitae incluant une liste des publications.
  • Présentation du projet de recherche (maximum 5 pages) suivie d’une bibliographie sélective.

Télécharger l’appel à candidature au format word.

Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

Le LabEx EHNE aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois (2014): « Rebelles, rébellions et colonisation: l’exemple français » (table-ronde)

RVH-RebellesLe Labex EHNE développe à l’Université de Nantes un axe de recherches intitulé L’Europe, les européens et le monde qui s’intéresse tout particulièrement aux situations coloniales, aux formes d’expansions impériales des États européens mais également aux effets retours de cet impérialisme sur les constructions politiques et identitaires en Europe. A toutes les époques, l’Empire s’impose par la force, et doit lutter contre les rebelles qui lui résistent ou aspirent à la liberté. L’histoire de l’expansion coloniale européenne est marquée par de multiples formes de résistance des populations conquises, révoltes, soulèvements et insurrections diverses. L’Empire colonial français en a connu de multiples, qui ont entraîné de nombreuses opérations politico-militaires, des conquêtes jusqu’aux indépendances, en passant par des phases de « pacifications » plus ou moins organisées et violentes. Du XVII° au XX° siècle, le pouvoir colonial, à Paris et dans les colonies, s’interroge sur la « gestion » de ces populations rebelles et sur les moyens et les méthodes à mettre en place pour maintenir sa domination. La présentation par trois enseignants-chercheurs du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique de l’Université de Nantes (CRHIA) de trois exemples concrets sur des périodes, des thématiques et des espaces différents permettra d’engager le débat sur la question de la représentation et de la répression du rebelle en situation coloniale.

  • Yann Lignereux, Professeur d’histoire moderne : Les Iroquois de la Nouvelle-France : démons, mauvais sujets et rebelle. Une expérience de la sujétion politique comme instrument de la construction de la souveraineté politique en France.
  • Jean-François Klein, MCF d’histoire contemporaine : Une nouvelle éthique coloniale: Pennequin et la pacification des rebelles Tonkin/Madagascar 1883-1913.
  • Michel Catala, Professeur d’histoire contemporaine : La France et l’Espagne face aux rebelles marocains, 1947-1958.
Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

Le LabEx EHNE aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois (2014): « Du théâtre à la scène du monde. Formes de rébellion et figures de rebelles entre la fin du Moyen Age et l’époque contemporaine »

RVH-RebellesL’Axe 3 « L’humanisme européen » du Labex EHNE regroupe des chercheurs du Centre Roland Mousnier (Université Paris-Sorbonne). Les différentes équipes de recherche sont animées par des historiens qui s’intéressent, sur la longue durée, à une histoire européenne placée sous le signe de la culture, des représentations et des identités socio-religieuses. Six grandes thématiques fédèrent leur travail : l’Europe humaniste, l’Europe comme modèle pour une République des Lettres, l’Europe et les jeux identitaires, l’Europe des religions, l’Europe et son imaginaire et enfin l’Europe des cultures de paix et des projets unitaires.

Six membres de l’axe animeront une des tables rondes des rendez-vous de l’histoire de Blois de 2014, dédiés à la problématique des rebelles. Du théâtre à la scène du monde : cette table ronde entend proposer, dans une approche diachronique et transversale, des regards multiples mais croisés sur la notion et les acteurs de la rébellion, entre le Moyen Age et l’époque contemporaine. Du théâtre comme forme d’expression « rebelle » et contestataire à la question de la rébellion dans l’histoire des religions à travers le cas du judaïsme et du protestantisme, des villes rebelles entre spectacle subversif et répression à l’homme aux multiples rébellions, Gaston d’Orléans, sans oublier une histoire au féminin de la rébellion, les échanges entres les différents intervenants permettront d’éclairer différentes manières de questionner la rébellion comme objet d’histoire entre passé et présent.

Six intervenants

1. Jean-Christophe Attias, Centre Alberto Benveniste et Centre Roland Mousnier, LABEX EHNE, axe 3

Qu’est-ce qu’un judaïsme rebelle?

En histoire des religions, mais peut-être ailleurs aussi, le sort de la « rebellion » est soit de simplement disparaître (sous l’effet d’une répression, d’un étiolement interne, d’une normalisation), soit de s’institutionnaliser comme norme nouvelle et donc de disparaître, encore une fois, comme « rébellion », soit enfin, de faire semblant de disparaître, de continuer à prospérer clandestinement, et de transformer en profondeur, quoique pas toujours de manière immédiatement perceptible, ce qu’on peut appeler le mainstream. Le cas juif, en ces matières, n’échappe pas à la règle. C’est ce que je me proposerai d’illustrer par quelques exemples qui, tous, devraient démontrer, sans doute assez tristement, que la pensée du « rebelle » d’hier a inéluctablement tendance à se dégrader en idéologie du « conformiste » d’aujourd’hui…

Jean-Christophe Attias est directeur d’études à l’EPHE, où il est titulaire de la chaire de pensée juive médiévale, directeur-adjoint du Centre Alberto-Benveniste d’études sépharades et d’histoire socioculturelle des Juifs, et membre du Conseil scientifique du LabEx EHNE. Dernières publications: Les Juifs et la Bible (Fayard, 2012), Penser le judaïsme (CNRS Editions, 2013).

2. Marie Bouhaïk-Gironès, membre du Centre Roland Mousnier, LABEX EHNE, Axe 3

La rébellion politique et religieuse sur la scène publique : les formes théâtrales et spectaculaires de la prise de parole contestataire

De nombreux procès contre les acteurs de représentations théâtrales aux XVe et XVIe siècles montrent que le théâtre était un vecteur privilégié de la polémique et de la rébellion. On présentera donc comment le rire peut être utilisé comme arme de subversion.

Marie Bouhaïk-Gironès, historienne, chargée de recherche au CNRS, au Centre Roland Mousnier à Paris IV-Sorbonne, docteur en Histoire de l’Université Paris 7 – Paris-Diderot (2004). Spécialiste de l’histoire des pratiques théâtrales (13e-16e s.), elle s’attache à l’histoire du théâtre comme pratique professionnelle, étudie ses métiers et l’organisation du travail théâtral et travaille également sur le statut de la parole publique sur la scène. De 2005 à 2011, Marie Bouhaïk-Gironès, a travaillé comme chargée de recherche pour l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique à l’Universiteit van Amsterdam, au sein du programme « Law and Drama : how Theatrical Practices are defined by, with, and against the Law in France & French-speaking regions (13th-16th centuries) » (dir. Jelle Koopmans). Elle a enseigné à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) de 2009 à 2011. Elle a publié notamment Les clercs de le Basoche et le théâtre comique (Paris, 1420-1550) en 2007 chez Champion, et co-dirigé Le théâtre polémique français (1450-1550) et Les Pères du théâtre médiéval. Examen critique d’un savoir académique, parus aux Presses Universitaires de Rennes en 2008 et 2010. Elle a coordonné un des derniers numéros de la Revue de synthèse : Pratiques professionnelles de la parole (Europe, 12e-18e s.), Revue de synthèse, t. 133, n°2, 2012. Son article « Comment faire l’histoire de l’acteur au Moyen Age ? », paru dans la revue Médiévales 59 (2010) a reçu le Barbara D. Palmer Award for Best New Essay in Early Drama Archives Research  2011 de la Medieval and Renaissance Drama Society.  Secrétaire générale de la Société Internationale pour l’étude du Théâtre Médiéval (SITM) entre 2007 et 2010, elle est membre du comité éditorial de la revue European Medieval Drama (Brepols).

3. Laurent Vissière, membre du Centre Roland Mousnier, LABEX EHNE, Axe 3

Villes en rébellion (XVe siècle)

A la fin du Moyen Age, de nombreuses villes se rebellèrent contre l’autorité du prince ou du roi, et furent alors assiégées, soumises et sévèrement punies —la répression passe en général par le sac, de lourdes impositions, la perte de privilèges et peut même aller jusqu’à la destruction totale. A la fin du XVe siècle, les ducs de Bourgogne ont ainsi à lutter contre une série de rébellions spectaculaires et rasent des cités aussi importantes que Dinant (1466) et Liège (1468). Charles le Téméraire échoue cependant et meurt devant Nancy en révolte (1477). Une ville rebelle peut également perdre son nom, comme ce fut le cas d’Arras, renommée Franchise par Louis XI en 1479. La question de la rébellion est souvent évoquée aussi dans un contexte de guerres civiles et d’obédiences multiples : c’est notamment le cas au temps de la double monarchie, quand Henri V et Henri VI d’Angleterre contrôlent une partie du territoire français, et qu’ils combattent les troupes du dauphin Charles.

Laurent Vissière enseigne comme maître de conférences en histoire médiévale à l’université de Paris-Sorbonne. Ancien membre de l’École normale supérieure et de l’École nationale des Chartes, il est archiviste-paléographe, agrégé d’Histoire et actuellement membre junior de l’Institut universitaire de France. Il a publié sa thèse dédiée à Louis II de La Trémoille (1460-1525) et s’est notamment spécialisé dans l’étude des premières guerres d’Italie, où La Trémoille joua un rôle de premier plan. A ce titre, il s’intéresse beaucoup à la théorie et à la pratique diplomatique entre le royaume de France, les principautés italiennes et les différents États européens de la période. Il consacre ainsi des recherches sur Claude de Seyssel, un important théoricien de la monarchie française à l’époque de Machiavel et de Thomas More. Et il vient de diriger un ouvrage collectif consacré à 1513. L’année terrible. Le siège de Dijon. Il travaille aussi sur les chevaliers de l’Hôpital, maîtres de l’île de Rhodes au XVe siècle, et prépare un livre sur le siège de Rhodes par les Ottomans en 1480. Il anime par ailleurs avec Bruno Dumézil un cycle de colloques internationaux consacrés à l’épistolaire politique médiéval, qui se sont tenus à Paris, Rome et Sao Paulo.

4. Eric Durot, membre associé au Centre Roland Mousnier, LABEX EHNE, Axe 3

Les huguenots, des rebelles « soubs couleur de religion » (XVIe siècle)

Depuis l’affaire des placards (1534) mais surtout à partir des règnes d’Henri II (1547-1559) et de François II (1559-1560), le statut des protestants français semble basculer : considérés d’abord et avant tout comme des « hérétiques », ils deviennent au milieu du XVIe siècle des « rebelles » qui agissent « soubs couleur de religion ». La législation évolue dans ce sens à leur égard, d’autant plus que le jeune âge des rois François II et Charles IX (1560-1574), favorise les prises d’armes huguenotes au nom, notamment, de la défense de la royauté et du « bien public ». Mais pour les catholiques, la réforme religieuse ne sert qu’à renverser l’ordre établi et le roi lui-même. Huit guerres de Religion suivront.

Eric Durot, professeur agrégé enseignant dans le secondaire, docteur en histoire moderne de l’Université Paris-Sorbonne (Paris-IV) avec une thèse intitulée François de Lorraine (1520-1563), duc de Guise entre Dieu et le Roi, sous la direction du professeur Denis Crouzet (soutenue en 2011), et éditée chez Classiques Garnier en 2012 : le livre a reçu le prix littéraire Georges Sadler de l’Académie de Stanislas de Nancy, en 2012.

5. Aubrée Chapy, membre associé au Centre Roland Mousnier, LABEX EHNE, Axe 3

Anne de France et Louise de Savoie : le pouvoir au féminin face aux rebelles (fin XVe-début XVIe siècle)

Dans le cadre de l’exercice d’un pouvoir au féminin exercé à la tête du royaume, Anne de France, sœur de Charles VIII et Louise de Savoie, mère de François Ier ont vu se dresser de nombreux rebelles. Des princes menant la guerre folle, avides de pouvoir et brandissant la menace de l’usurpation face à la dame de Beaujeu au Parlement de Paris multipliant les remontrances face à l’action politique de la régente et mère du roi, les rebelles développent un discours ainsi qu’une rhétorique de la justice et de la paix qui a pour ambition de légitimer leur révolte. C’est de la lutte et en réponse aux rébellions -militaires ou politiques- que la régence voit le jour, en tant que nouvelle institution, et que les deux princesses construisirent leur pouvoir au féminin.

Aubrée David-Chapy, agrégée d’histoire, est ATER et chargée de travaux dirigés à l’Université Paris-Sorbonne. Elle achève sa thèse, intitulée Anne de France et Louise de Savoie, du gouvernement à la régence : l’invention d’un pouvoir au féminin, entre fin du Moyen Âge et première Renaissance sous la direction de Denis Crouzet.

6. Marie-Catherine Souleyreau, Centre Roland Mousnier, LABEX EHNE, Axe 3

Gaston d’Orléans, le rebelle et la couronne

De l’importance diplomatique des révoltes successives du duc d’Orléans entre 1628-1629 et 1635. Héritier présomptif de la couronne, dans un état encore en paix, les faits et gestes de Gaston d’Orléans sont en effet très révélateurs des progrès, aux plans national et international, de l’autorité du roi de France. Richelieu, en 1632-1633, prend la peine d’adresser un courrier aux alliés protestants du roi très chrétien afin de les informer de la soumission de Monsieur. L’entrée en guerre ouverte correspond à une phase de calme relatif du « rebelle », suivie de l’annonce de la grossesse d’Anne d’Autriche qui bouleverse la donne.

Marie-Catherine Souleyreau est docteur en Histoire et ingénieur d’études à l’Institut de Recherches sur les Civilisations de l’Occident Moderne (université de Paris-Sorbonne). Elle a consacré sa thèse à Richelieu et la Lorraine et travaille à la publication de la correspondance du cardinal de Richelieu pour les années 1632-1642. Quatre volumes sont parus à ce jour : pour les années 1632, 1633 et 1634 (en deux tomes pour cette dernière année). Elle est membre du groupe d’études sur l’histoire des Trois-Evêchés. Elle est également l’auteur d’une biographie « grand public » de Richelieu.

Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

Le LabEx EHNE aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois (2014): les ateliers pédagogiques

RVH-RebellesLe LabEx EHNE, en coopération avec l’association HG-Clionautes, participera à deux ateliers pédagogiques à l’édition 2014 des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, qui portera cette année sur le thème « les rebelles ». Ces deux ateliers permettront à des chercheurs et des pédagogues de dialoguer.

Les corpus en ligne de sources primaires

Depuis l’émergence du web au milieu des années 1990, les historiens et historiennes l’ont investi. À partir du début des années 2000, plus particulièrement, l’effort de numérisation de sources primaires et leur mise en ligne sous forme de corpus numériques de recherche a focalisé une très grande partie des activités numériques des chercheurs en Histoire, engendrant une réflexion méthodologique profonde, une remise en cause des processus de la « fabrique » de l’histoire et de sa chaîne de production par l’inclusion de nombreux corps de métiers traditionnels (archivistes, documentalistes) et moins traditionnels pour les historiens (informaticiens, ingénieurs). Toutefois, la réflexion sur une utilisation de ces corpus à l’origine dédiés à la recherche dans l’enseignement, supérieur comme secondaire est restée peu développée chez les chercheurs. Cet atelier, mêlant chercheurs rompus aux pratiques numériques (Sabine Berger et Frédéric Clavert) et pédagogues, s’appuiera sur des exemples concrets et variés pour montrer comment ces corpus peuvent être utilisés en classe.

Vendredi 10 octobre, 11H30-13H
Amphi 1, site chocolaterie de l’IUT

Les ‘rebelles’ dans les relations internationales (XIXe-XXe siècles)

Autour d’exemples concrets, de documents, de données, de publications, d’événements précis, cet atelier réunira chercheurs et pédagogues afin d’échanger autour des façons d’intégrer dans l’enseignement secondaire le résultat de recherches récentes sur le sujet « Les ‘rebelles’ dans les relations internationales au XXe siècle ».

Isabelle Davion s’appuiera sur sa connaissance pointue de l’immédiat après-guerre et de l’entre-deux-guerres pour aborder le cas du « rebelle » Foch s’opposant à Georges Clemenceau. Elle utilisera des archives du service historique de la Défense.

Frédéric Clavert exploitera sa participation au programme de recherche strasbourgeois « Euroscepticisme, anti-européanisme et alter-européanisme dans la construction européenne » (MISHA, programme 2009-2010, programme dirigé par Martial Libera), qui a réuni des recherches pluridisciplinaires récentes sur les résistances à l’Europe. À partir de documents, y compris iconographiques et oraux, il pourra montrer toute la difficulté à appréhender ce phénomène.

Sébastien Hallade, doctorant au Centre d’histoire du XIXe siècle (Paris 1 / Paris 4), abordera le cas d’Eugène Sue, (1804-1857), légitimiste converti au socialisme dans les années 1840, auteur des Mystères de Paris (1842-1843) et des Mystères du peuple (1849-1857) et représentant du peuple (avril 1850-décembre 1851) opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, qui s’est exilé en janvier 1852 en Savoie où il a terminé ses jours. Par ce sujet, outre la question classique de l’exil, Sébastien Hallade pourra évoquer le thème du roman comme source de l’histoire.

Sur cette base, chercheurs et pédagogues présents investigueront les meilleures voies pour que l’enseignement puisse intégrer ces recherches et thématiques.

Vendredi 10 octobre, 13h30-15h00
Salle    25,    ESPÉ

Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

Colloque international: L’arte dal naturale da Alberti a Pietro da Cortona (Villa Médicis, Rome, 12-13 juin 2014)

Depuis l’Antiquité, les arts visuels se définissent avant tout, par analogie avec la poésie, comme l’art d’imiter la nature (Aristote) : analogie qui marquera – on le sait – l’ensemble de la théorie de l’art à l’époque moderne. Aucun texte théorique sur les arts n’ignore le concept d’imitation, de même qu’il n’est guère de discours critiques qui ne s’y réfèrent.

Le « d’après nature » est partout présent, telle une notion clé. Reste que cette référence n’eut de cesse, selon les lieux et les périodes, de se définir et de se redéfinir. Car le « d’après nature » de Vasari n’a guère avoir avec celui du Caravage, tout comme le « modèle naturel » de Watteau est bien éloigné de celui de Mengs.

Oscillant entre perception sensible, recherche de vraisemblance, position de principe, vision idéale d’une nature sublimée ou encore abandon de l’imitation directe de la nature au profit de la « belle nature », ces interprétations témoignent à quel point le «Dal naturale » se fait le miroir des tensions qui touchent la définition même de l’art. Car définir le « d’après nature », c’est tenter de déterminer l’une des fins de l’art. Le colloque a pour ambition de questionner cette notion clé de la théorie de l’art, ses enjeux théoriques, comme ses applications dans les pratiques artistiques à l’époque moderne.

La seconde partie du colloque, L’art d’après nature de Poussin à Lessing, se tiendra à Marseille, au Mucem, les 9 et 10 octobre 2014.

Organisé par la Bibliothèque Hertziana – Institut Max-Planck pour l’histoire de l’art et l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, en collaboration avec l’université Paris-Sorbonne (Labex EHNE), le Centre André Chastel et Telemme de l’université Aix-Marseille, sous la direction de Sybille Ebert-Schifferer et Annick Lemoine, Rome, Villa Médicis.

Une seconde partie du colloque, intitulée L’Art d’après nature de Poussin à Lessing et organisée sous la direction de Mickaël Szanto et Magali Théron, aura lieu les 9 et 10 octobre 2014 au MuCEM de Marseille.

Programme du colloque au format PDF

Jeudi 12 juin 2014

9.30 – Ouverture

  • Éric de Chassey direttore dell’Accademia di Francia a Roma – Villa Medici
  • Sybille Ebert-Schifferer direttrice della Bibliotheca Hertziana – Istituto Max Planck per la storia dell’arte
  • Annick Lemoine Accademia di Francia a Roma – Villa Medici

Introduction

  • Elizabeth Cropper (Washington, National Gallery of Art, Center for Advanced Study in the Visual Arts) – Theory and Practice Revisited : Francesco Scannelli between Agucchi and Malvasia

La pittura dal naturale: una sfida caravaggesca?

Présidence, Sybille Ebert-Schifferer

  • Alessandro Zuccari (Sapienza Università di Roma) – Dipingere dal naturale tra Pulzone e Caravaggio
  • Keith Christiansen (New York, The Metropolitan Museum of Art) – Some Thoughts on Caravaggio and the Practice of Painting dal naturale
  • Filippo Camerota Firenze, Museo Galileo – L’imitazione scientifica della natura e la tecnica di Caravaggio

15.00 – Il “dal naturale” e la teoria dell’arte

Présidence, Keith Christiansen

  • Pietro Roccasecca (Accademia delle Belle Arti di Roma) – Natura, ingegno e studio: Leon Battista Alberti e i primi principi della natura posti a fondamento dell’arte pittorica
  • Frank Fehrenbach (Universität Hamburg) – Leonardo da Vinci: Painting in Nature

Présidence, Elisabeth Cropper

  • Michel Hochmann (Paris, École Pratique des Hautes Études) – Que veut dire “dal naturale” à Venise au XVIe siècle?
  • Elisabeth Oy-Marra (Johannes Gutenberg-Universität Mainz) – L’idea, la natura e la mano: l’imitazione artistica secondo Giovan Pietro Bellori

Vendredi 13 juin 2014

10.00 – Il “dal naturale” e la questione dei generi

Présidence, Frank Fehrenbach

  • Damian Dombrowski (Julius-Maximilians-Universität Wurzburg) – Natura svelata. La svolta comunicativa nei ritratti a busto di G. L. Bernini e la rivoluzione scientifica del Seicento
  • Denis Ribouillault (Université de Montréal) – L’artiste en berger d’Arcadie: le paysage “d’après nature” au XVIIe siècle

15.00 – Il “dal naturale” e le pratiche artistiche

Présidence, Michel Hochmann

  • Natasja Peeters (Bruxelles, Koninklijk Museum van het Leger en de Krijgsgeschiedeni) – “Au lionceau rouge”: les négociations des contrats et la genèse des tableaux d’autel à Anvers ca.1585
  • Jérémie Koering (Paris, CNRS, Centre André Chastel) – Dévorer la nature

Présidence Annick Lemoine

  • Gail Feigenbaum (Los Angeles, Getty Research Institute) – Models and Natures in the Carracci Academy
  • Patrizia Cavazzini (British School at Rome) – Dipingere dal naturale dalle botteghe a Claude Lorrain
  • Donatella Livia Sparti (London, Syracuse University) – “Dal vivo trahendo”: le accademie dal naturale nell’Italia del Seicento

Informations

Dipartimento di storia dell’arte Accademia di Francia a Roma – Villa Medici
Patrizia Celli – patrizia.celli(at)villamedici.it

Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

Colloque international: Aux origines de l’artiste dans l’Europe médiévale et moderne (1300-1600). Artistes à la ville et artistes à la cour.

batColloque international : 19 – 21 juin 2014, Centre André Chastel
Salle Vasari, INHA, Galerie Colbert, 2, rue Vivienne, 75002 Paris

Programme du colloque au format PDF

Civic artists and court artists (1300-1600). Case Studies and Conceptual Ideas about the Status, Tasks and the Working Conditions of Artists and Artisans.
Der Städtische Künstler und der HofKünstler (1300-1600). Das Individuum im Spannungsfeld zwischen Theorie und Praxis.

Ce colloque est organisé par Prof. Dr. Dagmar Eichberger (Université de Trêves/ artifex) et Prof. Dr. Philippe Lorentz (Paris, Sorbonne / Centre André Chastel), assistés de Anne-Julie Lafaye et de Elinor Myara, avec le soutien du Centre André Chastel, du LabEx EHNE et d’Artifex (un projet ERC à l’Université de Trêves).

Jeudi 19 juin 2014

9h – Inscriptions et accueil des participants

10h – Mot de bienvenue: Alexandre Gady (directeur du Centre André Chastel)

Introduction

  • Philippe Lorentz (Paris-Sorbonne/Centre André Chastel) & Dagmar Eichberger (Université de Trêves/ TAK)

10h30 – Session 1: Le statut de l’Artiste: terminologie et contexte professionnel (a)

Présidence de séance: Philippe Lorentz (Paris, Sorbonne)

  • Sabine BERGER (Paris-Sorbonne) : Artistes et maîtres d’œuvre au service des conseillers royaux dans la France des années1300.
  • Ludovic Nys (Université de Valenciennes) : Artiste de cour ou artiste à la cour? Le cas d’une petite cour aux confins septentrionauxdu Royaume: le Hainaut des Avesnes et des Bavières, 1280-1417.
  • Thomas RAPIN (Université de Poitiers): Les artistes du bâtiment installés à la cour du duc de Berry: Le témoignage des sourcescontemporaines.

Discussion

12h30-13h45 : Déjeuner

Inscriptions

14h – Session 2: Le statut de l’Artiste: terminologie et contexte professionnel (b)

Présidence de séance: Thomas Maissen (Paris,IHA)

  • Philippe Lorentz (Paris-Sorbonne) : « Peintre et valet de chambre: titre honorifique ou poste budgétaire? »
  • Krista De Jonge (Université de Louvain): The “Emperor’s Artists” Between Court and the City in the Sixteenth-Century LowCountries.
  • Natasja Peeters (Royal Military Museum, Bruxelles): A guild’s eye view on art. Artistic production and the corporate world in Antwerp (ca. 1550-1600).

Discussion

16h00-17h00: Pause

17h – Session 3: Conférence plénière

  • Introduction: Dagmar Eichberger
  • Andrew Morrall (New York, Bard Graduate Center): Urban Craftsmen and the Courts in Sixteenth-Century Germany.

Discussion

Vendredi 20 juin 2014

9h – Session 4: Architectes et maîtres d’œuvre

Présidence de séance: Dany Sandron (Paris-Sorbonne)

  • Bram Vannieuwhuyze (Université de Louvain) et Boris Horemans (Université de Bruxelles) : Les anciens “architects” bruxellois (15ème – 17ème siècles): artistes-fonctionnaires ou indépendants?
  • Dr. Susana Abreu (Porto, University): Architects at court: Diego de Sagredo, Francisco de Holanda and the artistic milieu inSpain and Portugal, c. 1500-1550.
  • Madelon Simons (Amsterdam, University): The artists at the Courts in Prague and Vienna in the Sixteenth Century.

Discussion

10h45-11h30: Pause

11h30 – Session 5: Peintres de ville, peintres dans la ville (a)

Présidence de séance: Dagmar Eichberger (Université de Trêves)

  • Jacob Wisse (Stern College, New-York/ Directeur, Yeshiva University Museum): Civic Patronage and the Recognition of Extraordinary Artistic Talent.
  • Danica Brenner (Université de Trêves) : Aufgabenfelder und sozialer Status der Stadtmaler im 16. und 17. Jahrhundert.

Discussion

12h45-13h45 – Déjeuner

14h – Session 6: Peintres de ville, peintres dans la ville (b)

Présidence: Dagmar Eichberger (Université de Trêves)

  • Katrin Dyballa (Städel, Francfort): Zu Diensten der Stadt und des Hofes: der „ehrbare Diener“ Georg Pencz (um 1500-1550).
  • Tanja Levy (Paris-Sorbonne) : „Je ne vis que de mon mestier“: la place des peintres dans la ville de Lyon (1460-1530).

Discussion

15h15-15h30 : Pause

15h30 – Session 7: La cour et l’artisanat de luxe

Présidence de séance: Anne-Marie Légaré (Université Charles de Gaulle-Lille-3)

  • Michele Tomasi (Université de Lausanne) : Cour et ville, commande et marche: orfèvres et princes en France, autour de 1400.
  • Aleksandra Szewczyk (Université de Wrocłàw) : Maitre de corporation, artiste a la cour, émissaire de Monseigneur l’évêque. Sur les diversemplois de Paul Nitsch, orfèvre a Wrocłàw (1548-1609).
  • Juliette Allix (Panthéon-Sorbonne) : Armuriers libres et armuriers de cour dans la ville d’Innsbruck.

Discussion

Samedi 21 juin 2014

9h30 – Session 8: Les artistes migrants, vecteurs d’innovation.

Présidence de séance: Thomas Kirchner (Centre allemand d’histoire de l’art de Paris

  • Rose-Marie Ferré (Paris-Sorbonne/Centre André Chastel) : Nicolas Froment, un « peintre du Nord » à la cour de René d’Anjou.
  • Susan Maxwell (Université de Wisconsin, Oshkosh): Lazy Foreigners and Indignant Locals: Influence and Rivalry in Bavarian Court Patronage.

Discussion

10h45-11h15 : Pause

  • Aleksandra Lipinska (Technische Universität, Berlin): Netherlandish artists and craftsmen at the court of Julius Duke of Brunswick-Lüneburg.
  • Julia Trinkert (Université de Kiel): Kunstproduktion in der Stadt und am Hof. Zwei Szenarien im spätmittelalterlichenMecklenburg.

Discussion

12h30-13h45: Déjeuner

14h – Session 9: Invité d’honneur

  • Introduction: Andreas Tacke (Trier, University / artifex)
  • Martin WARNKE (Hamburg, University):Künstlerische Initiativen deutscher Fürsten im 15. Jahrhundert
  • PANEL: Dagmar Eichberger, Philippe Lorentz, Andreas Tacke

15h – Session 10: A la cour et à la ville : Carrières mixtes

Présidence de séance: Birgit Ulrike Münch (Université de Trêves).

  • Olga Vassilieva (Paris, EPHE) : Entre la ville et la cour: Otto Vaenius ou le prix de la liberté.
  • Jeffrey Chipps Smith (Texas University, Austin): Wenzel Jamnitzer: Famous yet free?

Discussion

16h15-16h45: Pause

  • Dr. Sandra Diefenthaler (Staatsgalerie, Stuttgart): Ein städtischer Hofkünstler: Christoph Schwarz (um 1545–1592).
  • Dr. Ursula Timann (Université de Trêves, TAK) : Hofmaler und Zunftmaler. Künstlerschicksale aus dem 16. und 17. Jahrhundert.

Discussion

18h-20h : Cocktail

Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

L’«arbitre de l’Europe». Penser, fixer, contester les hiérarchies politiques en Europe, de Charles Quint à Standard and Poor’s

carte-satirique
Carte satirique, éd. Johnson, Riddle & Co, Londres, 1914, Bnf, Département des Estampes et de la photographie.

Colloque international
20–21 juin 2014

Organisé par Anne-Sophie Nardelli, Albane Pialoux, Christian Wenkel.
Labex EHNE, axe 2 « L’Europe dans une épistémologie du politique »
Institut historique allemand / Université Paris-Sorbonne / Centre Roland Mousnier (UMR 8586) / IRICE (UMR 8138)

Programme au format PDF.

Vendredi 20 juin, Institut historique allemand

9h–11h

Accueil des participants par Thomas Maissen, directeur de l’Institut historique allemand et Éric Bussière, directeur du laboratoire d’excellence EHNE

Introduction – Albane Pialoux, Anne-Sophie Nardelli

S’imposer comme arbitre de la chrétienté ? L’Europe des princes

Présidence : Rainer Babel, Institut historique allemand

  • « Richelieu et l’assecuratio pacis en 1634 : la rupture annoncée d’une ligne arbitrale » – Marie-Catherine Vignal-Souleyreau, Centre Roland Mousnier
  • « Jacques II ou Louis XIV ? Deux arbitres de l’Europe à la fin du XVIIe siècle » – Christian Mühling, université Paris-Sorbonne/université de Marbourg
  • « Les médiateurs lors des congrès des XVIIe et XVIIIe siècles : comment arbitrer les hiérarchies entre les différents princes ? » – Niels May, Institut français d’histoire en Allemagne, Francfort-sur-le-Main

Discussion

Pause café

11h30–12h30

L’arbitrage pontifical

Présidence : Bertrand Haan, université Paris-Sorbonne

  • «‘Le vieux respect que les nations ont pour son nom’: le déclin de l’arbitrage pontifical, d’Utrecht à Benoît XIV?» – Albane Pialoux, université Paris-Sorbonne
  • « Le Saint-Siège, médiations et arbitrages après la question romaine » – Gilles Ferragu, université Paris-Ouest Nanterre

Discussion

Buffet sur place

14h–15h

Cadre impérial, idée nationale : les recompositions des équilibres européens

Présidence : Jérôme Grondeux, université Paris-Sorbonne

  • « Ordre diplomatique et désordres révolutionnaires : de l’éclipse de l’arbitre monarchique aux velléités d’arbitrage de la Grande Nation (1789−1799) » – Virginie Martin, université Panthéon-Sorbonne
  • « Le prince Adam Czartoryski – un précurseur du rôle d’‘arbitre de l’Europe’ de l’empereur de Russie Alexandre Ier » – Sarah Bernard, université de Tübingen

Discussion

Pause café

15h30–17h30

Populations et opinions publiques face à l’arbitre et aux hiérarchies politiques

Présidence : Christian Wenkel, Institut historique allemand

  • « Les libelles et la question de l’arbitrage du conflit entre Charles Quint et François Ier (1525−1547) » – Tatiana Debbagi-Baranova, université Paris-Sorbonne
  • « L’opinion comme arbitre des relations internationales à l’époque moderne. Le cas de la polémique autour de l’arrestation d’Édouard de Bragance (1641−1649) » – Daniel Saraiva, université Paris-Sorbonne
  • « Une opinion publique européenne arbitre des relations internationales dans le premier XIXe siècle ? » – Renaud Meltz, université de Polynésie française

Discussion

18h–20h

  • « De l’arbitre à l’arbitrium. Sur la tradition et l’influence d’un concept politique en Europe au début de l’époque moderne » – Christoph Kampmann, université de Marbourg

Samedi 21 juin, université Paris-Sorbonne, amphithéâtre Descartes

9h–10h30

Imaginer et théoriser un équilibre européen

Présidence : Jean-Michel Guieu, université Panthéon-Sorbonne

  • « Paix et arbitrage dans l’Europe de l’abbé de Saint-Pierre » – Géraud Poumarède, université Bordeaux Montaigne
  • « La figure néoguelfe de l’arbitre de l’Europe ? » – Jean-Marc Ticchi, EHESS
  • « Puissance arbitrale et arbitrage entre puissances dans le pacifisme français (1840−1889) » – Carol Bergami, Université Panthéon-Sorbonne

Discussion

Pause café

11h–12h30

Dépasser les hiérarchies : un équilibre impossible ?

Présidence : Stanislas Jeannesson, université de Nantes

  • « Paul Hymans (1919-1927) : arbitre belge de l’Europe, avocat des ‘petits pays’ » – Vincent Genin, université de Liège
  • « L’arbitrage et la sécurité collective : de la SDN de Woodrow Wilson à l’ONU de Franklin Roosevelt » – William R. Keylor, université de Boston
  • « Arbitrage, sécurité, désarmement : l’effacement des hiérarchies ? » – Anne-Sophie Nardelli, université Paris-Sorbonne

Discussion

Buffet sur place

14h–15h30

Concurrence des modèles, rivalité des puissances et intégration européenne

Présidence : Éric Bussière, université Paris-Sorbonne

  • « France et Royaume-Uni à l’époque de la bipolarisation de la guerre froide » – Élisabeth du Réau, université Sorbonne nouvelle
  • « L’État-nation, seul arbitre de la Communauté européenne. Retour sur les théories intergouvernementalistes de l’intégration européenne (années 1960−années 1990) »
    Bernard Bruneteau, université Rennes 1
  • « The Swedish Model of Workplace Democracy : Swedish Social Democracy as Arbitrator between East and West during the Cold War » – Astrid Hedin, université de Malmö

Discussion

Pause café

16h–18h

Table ronde finale

Animée par Jérôme Grondeux, université Paris-Sorbonne, et Éric Schnakenbourg, université de Nantes

  • Lucien Bély, université Paris-Sorbonne
  • Georges-Henri Soutou, de l’Institut
  • Serge Sur, université Panthéon-Assas

Comité scientifique

  • Rainer Babel, Institut historique allemand
  • Lucien Bély, université Paris-Sorbonne
  • Stanislas Jeannesson, université de Nantes
  • Anne-Sophie Nardelli, université Paris-Sorbonne
  • Albane Pialoux, université Paris-Sorbonne
  • Georges-Henri Soutou, de l’Institut, université Paris-Sorbonne
  • Christian Wenkel, Institut historique allemand
Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

Le LabEx EHNE recrute un post-doctorant pour coordonner son axe 2

CDD de post‐doctorant à temps complet à compter du 01/09/2014, 1 an (renouvelable deux fois), salaire mensuel net : 1800 €. Sous la responsabilité d’Olivier Dard, et d’Éric Anceau – Axe 2 du Labex.

Dans le cadre du programme de recherches EHNE, le recrute un(e) post-doctorant(e) qui sera chargé(e) de l’animation de l’axe 2 du Labex intitulé « L’Europe dans une épistémologie du politique » . Il/elle sera chargé(e) d’assurer un suivi scientifique et une coordination administrative des travaux de l’axe 2. Il/elle participera notamment à l’organisation des manifestations scientifiques et au comité de pilotage de l’axe 2 ainsi qu’aux différentes publications prévues dans le cadre du projet. Il/elle assurera le suivi des groupes de travail et la coordination de la participation de l’axe 2 aux opérations transversales comme la réalisation de l’encyclopédie. Il/elle devra se consacrer à temps plein à l’animation des travaux de l’axe. Mise à disposition d’un bureau dans les locaux de l’Université.

Candidature

Les candidatures sont à envoyer avant le 30/06/2014 à Corinne Doria (corinne.doria@gmail.com). Elle contiendront:

  • CV (avec la liste des publications)
  • Lettre de motivation
  • Rapport du jury de thèse et résumé de la thèse
  • Le ou les deux derniers articles publiés
  • Lettre de recommandation si possible

Télécharger l’appel à candidature complet

Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail

Colloque du réseau RICHIE – Appel à communications: Sociabilités, réseaux et pratiques diplomatiques en Europe de 1919 à nos jours

RICHIE
En coopération avec RICHIE et
Académie royale de Belgique l’Académie royale de Belgique

Bruxelles, Académie Royale de Belgique
19-21 mars 2015

1. Disciplines concernées

Interdisciplinaire (ouvert notamment à la science politique, à l’anthropologie et à la sociologie) mais avec une approche historique

2. Langues de travail

Le colloque se tiendra en français mais les communications en anglais sont les bienvenues.

3. Enjeux et axes de recherche

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les diplomates deviennent des acteurs-clés d’un nouvel ordre international que l’on souhaite refonder sur la transparence, la coopération, l’arbitrage et le droit international, mais ils perdent le monopole de la politique étrangère. Juristes de droit international, universitaires, journalistes, hauts fonctionnaires, banquiers internationaux et autres experts techniques secondent désormais les acteurs diplomatiques traditionnels. Tous travaillent de plus en plus en réseau, alors que les progrès techniques (transports, communications) et le poids croissant des médias de masse modifient également le travail diplomatique. Ils accélèrent le temps de la négociation et placent les diplomates sous le contrôle plus étroit des décideurs politiques et des opinions publiques.

Cette nouvelle diplomatie se joue d’abord dans les grandes capitales européennes et à la Société des Nations, lieu de socialisation majeur à l’époque de la « sécurité de collective » et terreau des premiers plans d’union européenne. Ces liens professionnels et personnels entre acteurs de la politique étrangère trouvent une nouvelle dimension après 1945 dans le cadre du processus d’intégration de l’Europe occidentale. Cette coopération sera formalisée à travers la coopération diplomatique européenne à partir de 1970 mais elle existe également sous des formes plus informelles, par le biais de rapports familiaux, financiers et intellectuels entre individus.

L’étude de ces réseaux formels et informels doit permettre de donner un nouveau relief à la « machine diplomatique », en général, et à la « prise de décision », en particulier. Certaines questions sont-elles été résolues par l’activation de ces réseaux ? Quel rôle jouent, dans ce cadre, les ministères des Affaires étrangères nationaux – comme facteurs d’accélération ou de résistance à cette « mise en réseau » des acteurs diplomatiques ? Les agents diplomatiques nationaux partagent-ils des représentations communes de l’Europe ?

Comment les pratiques diplomatiques sont-elles modifiées par la montée en puissance du multilatéralisme européen, de la diplomatie publique et de la diplomatie économique ?
Ce questionnement revient à appréhender sous un angle nouveau le travail des acteurs diplomatiques de 1919 à nos jours dans un cadre transnational et paneuropéen. Plusieurs axes de recherche méritent en particulier d’être suivis :

1. L’évolution du métier de diplomate dans un cadre européen :

sociologie, formation, compétences, évolution des activités/fonctions dans les postes bilatéraux et multilatéraux européens, évolution des ministères des Affaires étrangères face à l’intégration européenne, transferts d’expérience entre appareils diplomatiques nationaux en Europe, exportation d’un modèle diplomatique européen vers d’autres régions du monde.

2. Les représentations de l’Europe unie chez les acteurs de la politique étrangère

phénomènes générationnels, engagements militants ; clivages nationaux ou transnationaux sur le projet européen ; résistances à l’intégration européenne ; les représentations à l’épreuve des faits : les difficultés de la coopération diplomatique à l’échelle européenne.

3. Les réseaux formels et informels transnationaux entre acteurs de la politique
étrangère

liens de solidarité et liens familiaux entre diplomates européens, y compris en temps de conflits (maintien de contacts entre pays en guerre ; sociabilités diplomatiques au-delà du rideau de fer en temps de guerre froide ; rôle des groupes de contact dans le règlement de conflits localisés) ; le rôle de forums informels dans la mise en réseaux des acteurs (associations, revues, mouvements européistes, etc.).

4. De nouvelles pratiques diplomatiques à partir des années 1970 ?

tentatives de convergence et de mutualisation des diplomaties nationales : l’émergence d’un « milieu diplomatique européen » au sein des institutions européennes (Parlement, Commission, postes extérieurs) ; montée en puissance de la diplomatie publique, et nouvelles formes de la diplomatie économique et commerciale ; pratiques de mutualisation entre les délégations de l’UE et les ambassades bilatérales ; émergence de la figure du Haut Représentant pour la PESC ; transferts d’expérience vers les pays de l’Europe anciennement communistes ; développement du Service Européen d’Action Extérieure (SEEA).

4. Partenaires institutionnels

  • Université catholique de Louvain (UCL) et Université de Liège (Ulg) (Centre d’étude d’histoire de l’Europe contemporaine – CEHEC et groupe de contact FRS-FNRS « Belgique et mondes contemporains »)
  • Paris I / Paris IV (UMR IRICE et Labex EHNE)
  • Association « Diplomatie et Stratégie »

5. Comité scientifique

  • Laurence Badel (Paris I)
  • Eric Bussière (Paris IV)
  • Björn-Olav Dozo (FNRS/ULg)
  • Michel Dumoulin (UCL)
  • Vincent Genin (ULg)
  • Johannes Grossmann (Tübingen)
  • John Keiger (Cambridge)
  • Catherine Lanneau (Ulg)
  • Christian Lequesne (Sciences Po)
  • Thomas Raineau (Paris IV)
  • Philippe Raxhon (ULg)
  • Pierre Tilly (UCL)
  • Matthieu Osmont (ICFA Tübingen)
  • Maurice Vaïsse (Sciences Po)

6. Soumission de la candidature et délais

  • Les propositions de communications sont attendues avant le mardi 30 septembre 2014 à l’adresse email : colldiplo2015@gmail.com
  • Les propositions de communication ne doivent pas excéder les 500 mots et devront être accompagnées d’une courte présentation de l’auteur, d’un CV et d’une liste de publications.
  • Les candidatures retenues seront annoncées le 1er décembre 2014. Les textes des communications retenues devront nous parvenir avant le 15 février 2015.
  • Les frais de séjour seront pris en charge. Les demandes de subsides couvrant totalement ou partiellement les frais de déplacement peuvent être soumises et seront traitées au cas par cas.

7. Organisation

  • Vincent Genin (doctorant à l’Université de Liège)
  • Matthieu Osmont (docteur, directeur de l’Institut culturel franco-allemand de Tübingen)
  • Thomas Raineau (doctorant à l’Université Paris IV Sorbonne)
Facebooktwitterpinterestlinkedintumblrmail