Journées d’étude: Appel à communication « Veuves, veufs et veuvages en Europe à l’époque contemporaine (19e – 21e siècles)

indexCe projet est né du constat qu’il n’existait pas de réflexion générale sur le veuvage en Europe à l’époque contemporaine, à la différence d’autres périodes historiques. Pourtant, malgré sa quasi invisibilité aujourd’hui en raison principalement de l’amélioration des conditions de vie et des transformations des structures familiales, le veuvage n’en reste pas moins, entre le début du 19e siècle et les années 2000, un phénomène démographique d’importance, touchant plus ou moins 10% de la population en période de paix et beaucoup plus en période de conflit. Du fait de son impact juridique, social, culturel et psychologique, le veuvage constitue un prisme intéressant pour penser l’histoire des pratiques et des représentations des sociétés européennes. A ce titre, le présent appel à communication est ouvert aux différentes disciplines des sciences humaines et sociales : histoire, sociologie, droit, économie, sciences politiques, sciences de gestion, psychologie, littérature, afin de croiser les approches et les regards.

Par ailleurs, le poids des frontières nationales et le cadre local ou étatique des législations a, jusqu’à aujourd’hui, fortement pesé sur la manière de concevoir les phénomènes juridiques, sociaux et culturels comme le veuvage. L’un des objectifs de ce projet de journées d’étude est d’inviter à renouveler les réflexions à ce propos, en incitant à des études comparatistes ou transnationales. Les réflexions pourront s’opérer selon deux focales. L’une interne, observant la diversité des veuvages en Europe, les comparant et tentant d’en saisir les éventuelles interactions et les influences mutuelles. L’autre externe, visant à définir les similitudes et caractéristiques qui sont propres aux sociétés européennes en matière de veuvage, au-delà des différences. Il s’agira, en somme, de dégager les spécificités locales des veuvages européens, les uns vis-à-vis des autres, et les spécificités européennes de ces veuvages vis-à-vis du reste du monde. A ce titre, les études sur la vision que les Européen.ne.s portent sur les autres veuvages pratiqués dans le monde ou, à l’inverse, celles sur les perceptions des non-Européen.ne.s sur les pratiques des populations du Vieux Continent peuvent prendre place dans la réflexion.

Ce projet, enfin, vise à penser le veuvage dans sa dimension genrée, ce qui, notamment, implique de ne pas assimiler le veuvage exclusivement à une situation féminine. En effet les veufs sont de grands oubliés de l’historiographie et il serait intéressant d’analyser les raisons et les conséquences de cette absence dans les politiques sociales et les représentations culturelles. Penser le veuvage masculin permettra de mieux mettre en perspective les particularités du veuvage féminin et de dégager les rapports sociaux et de pouvoir afférents aux différences de traitement ou de situation selon le sexe.

Trois axes transversaux ont été définis, chacun introduisant ces trois dimensions, pluridisciplinaire, européenne et genrée. Chaque axe fera l’objet d’une journée d’étude.

Journée d’étude 1 : Les institutions face au veuvage en Europe

Le terme « institutions » inclut ici autant les collectivités publiques (communales, régionales, étatiques, européennes…) que privées (corporatistes, religieuses…). Quelle place tient le veuvage aux yeux des diverses institutions privées ou publiques ? Le veuvage est-il considéré comme un état digne d’intérêt par les unes et les autres ? Quelles institutions se préoccupent le plus de ces populations selon les lieux et les époques ? Quels rapports entretiennent ces institutions entre elles (notamment entre le public et le privé) ? Sont-ce des relations d’influence, de concurrence… ? Comment les veufs et veuves parviennent à se faire reconnaître par ces institutions ? Trois sous-axes peuvent guider les chercheurs:

  • Diversité et rayonnement des institutions concernées par le veuvage
  • Les modalités d’intervention des institutions face au veuvage
  • Les acteurs et les actrices de la reconnaissance institutionnelle du veuvage

Journée d’étude 2 : Normes, pratiques et représentations du veuvage en Europe

Le veuvage implique de nombreuses pratiques au niveau social. Si aujourd’hui les conventions entourant ce statut matrimonial sont plus ou moins tombées en désuétude, celles-ci ont pu être très prégnantes dans les sociétés européennes du passé. Quelles étaient ces conventions ? Dans quelle mesure les individus, confrontés à des besoins et des désirs divers, les ont-ils respectés, enfreints, et/ou faits évoluer ? Dans quelle mesure les représentations du veuvage incorporent l’évolution de ces conventions et pratiques du veuvage ? Là encore trois sous-thèmes orienteront les propositions de communication:

  • Les traditions et les lois encadrant le veuvage
  • Les réalités sociales du veuvage
  • Les représentations culturelles du veuvage

Journée d’étude 3 : Guerres et veuvages en Europe

Le terme de « guerres » inclut l’ensemble des conflits qui ont impliqué les pays européens du 19e siècle au début du 21e siècle, des guerres napoléoniennes aux guerres civiles des Balkans. On peut aussi y associer les formes de conflits modernes, notamment le terrorisme (attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Karachi en 2002, Madrid 2004, Londres 2005 mais aussi attentats au pays basque espagnol…). Quel est l’impact de la guerre sur le veuvage ? En quoi bouleverse-t-elle les législations, les usages sociaux et les rituels du veuvage et du deuil en général ? Du fait du contexte, les individus sont-ils plus libres de leurs mouvements ou, au contraire, plus encadrés par l’Etat et la société ? Les propositions de communication pourront s’articuler autour des deux sous-thèmes suivants:

  • Les institutions face aux veuvages de guerre
  • Pratiques de deuil et de veuvage en contexte de guerre

Aspects pratiques

Comité d’organisation

  • Peggy Bette (CERHIO, Rennes 2)
  • Christel Chaineaud (CAHD, Bordeaux 4)

Comité scientifique

  • Peggy Bette (CERHIO, université Rennes 2)
  • Christel Chaineaud (CAHD, université Bordeaux)
  • Magali Della Sudda (centre Emile Durkheim, Sciences Po-Bordeaux)
  • Françoise Leborgne-Uguen (université de Bretagne occidentale-Brest)
  • Yannick Marec (GRHIS, université Rouen)
  • Simone Pennec (université de Bretagne occidentale-Brest)
  • Paulette Robic (IEMN-IAE, université Nantes)
  • Bruno Valat (centre universitaire Jean-François Champollion-FRAMESPA- université
    Toulouse 2)
  • David G. Troyansky (Brooklyn College et le Graduate Center, City University of New
    York )
  • Olivier Vernier (ERMES, université Nice-Sophia Antipolis)
  • Fabrice Virgili (IRICE, université Paris 1)

Dates et lieux des journées

  • Journée 1 : « Les institutions face au veuvage », lundi 8 décembre 2014, Bordeaux
  • Journée 2 : « Normes, pratiques et représentations du veuvage », 2015
  • Journée 3 : « Guerres et veuvages », 2016

Modalités de soumission des propositions de communication

Les propositions de communication devront contenir les informations suivantes

Nom, prénom
Université ou laboratoire de rattachement
Fonction
Titre envisagé de la communication

Texte de 2 à 3 000 signes en français ou en anglais précisant le contenu, la méthodologie et les sources.

La date limite de soumission des propositions de communication pour la première journée est le 20 juin 2014. Le comité scientifique répondra dans un délai d’un mois. Un nouvel appel à communication sera fait pour les journées 2 et 3 mais toutes les propositions sont d’ors et déjà bienvenues.

Les propositions de communication sont à adresser à veuvages.europe [at] gmail.com

Pour toutes informations complémentaires : veuvages.europe [at] gmail.com

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Appel à communications: Journée d’études «Droits, liens à la nation et territoires en Europe, périodes moderne et contemporaine»

img_actu_279Université de Nantes, vendredi 28 novembre 2014

Organisateurs

  • Antonio de Almeida Mendes, MCF en histoire moderne, Université de Nantes
  • Pauline Peretz, MCF en histoire contemporaine, Université de Nantes

L’ambition de cette journée d’études est de comprendre comment le sentiment d’identité ou, plus justement, d’appartenance des migrants est affecté par leurs allers retours entre l’espace d’origine et l’espace d’arrivée. En quoi ces migrations de longue durée incitent-elles espaces d’origine (ou pays d’origine) et espaces d’arrivée (ou pays d’accueil) à étendre les droits à leurs ressortissants au-delà de leurs frontières, et à modifier ainsi sensiblement la définition qui était initialement la leur dans le seul cadre national ? Nous aimerions réfléchir à la continuité (et à la redéfinition) de ces interrogations entre les périodes moderne et contemporaine, à partir de traditions nationales – en particulier, mais pas seulement, les cas français, italien et portugais. Il s’agira notamment de questionner le présupposé selon lequel l’avènement de la citoyenneté et de l’Etat-nation redéfinit la nature de l’attachement au pays. Trois questions devraient structurer cette journée:

  • comment se construit l’attachement au pays où l’on est né ? Qu’est-ce qu’être « portugais », « italien », « français »… lorsque l’on va et vient entre son pays d’origine et un autre pays ?
  • que modifie l’engagement des Etats sur ce terrain d’un point de vue juridique (octroi de droits civiques, politiques, économiques, etc.) ? Quelles en sont les conséquences pour les droits accordés aux nationaux vivant au sein des frontières ? pour la démographie / le peuplement de ces pays ?
  • y a-t-il progressivement mise en place de modèles transnationaux de gouvernement des populations à distance – tentative de perpétuation des liens politiques, économiques, affectifs, familiaux, mémoriels, mobilisation des ressources produites par les ressortissants…?

Merci d’envoyer vos propositions de communication (1 page maximum) aux deux organisateurs de la journée avant le 1er juin 2014  : amendes [at] 9online.fr et pauline.peretz [at] ehess.fr

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Programme du colloque international FGTIC: Femmes, genre et technologies de l’information et de la communication (Europe, XIXe-XXIe siècles)

fgticParis, 15-16 mai 2014
Institut des sciences de la communication du CNRS
20 rue Berbier-du-Mets, 75013 Paris
entrée libre sur inscription avant le 10 mai à fgtic@iscc.cnrs.fr

15 mai 2014

9.30-17.30

Matin

9.30 Ouverture

  • Eric Bussière, Professeur titulaire de la chaire Jean Monnet d’Histoire de la construction européenne à l’Université de Paris-Sorbonne, Directeur de l’UMR IRICE (Paris I, Paris IV, CNRS), Directeur du LabEx EHNE
  • Fabrice Virgili, Directeur de recherche au CNRS (IRICE, CNRS, LabEx EHNE), responsable de l’Axe « Genre et Europe » du Laboratoire d’excellence EHNE

10.00-10.55 Du télégraphe au téléphone

Présidence : Jean-Claude Ruano-Borbalan, Directeur du laboratoire HT2S-CNAM, Professeur (CNAM)

  • Telegraphy and the « New Woman » in late 19th Century Europe – Simone Müller-Pohl, University of Freiburg
  • L’affaire Sylviac (1904-1906) ou Jeanne d’Arc contre les demoiselles du téléphone – Dominique Pinsolle, Université Bordeaux-Montaigne

Pause

11.10-12.30 De la radio aux réseaux

Présidence : Cécile Méadel, Professeure à Mines ParisTech, Centre de sociologie de l’innovation

  • Mary Agnes Hamilton, femme de lettres, journaliste et députée à l’âge d’or de la radiodiffusion et du suffrage des femmes – Audrey Vedel Bonnéry, Université Charles de Gaulle – Lille 3
  • Les femmes et l’arrivée du petit écran dans les foyers – Claire Blandin, Université Paris Est Créteil Val de Marne, UPEC-CRHEC (EA4392)
  • « Il a free, il a tout compris ? ». La mise en scène médiatique des usages des NTIC – Justine Marillonnet, Institut de la Communication de l’Université Lumière Lyon 2

12.30 – 14.00 Déjeuner libre

Après-midi

14.00-15.20 Figures de pionnières

Présidence : Frédéric Clavert, Ingénieur de recherche, LabEx EHNE

  • Femmes expertes en langage d’indexation en Europe (XIXème -XXème siècles): Suzanne Briet, Marie Moliner, Karen Spark Jones – Sylvie Fayet-Scribe, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Hedy Lamarr – pioneer of modern wireless communication systems – Nicola Hille, University of Stuttgart
  • Heureusement qu’il y avait Yoko Tsuno – Sylvie Allouche, Université de Technologie de Troyes, CREIDD.

Pause

15.40-17.00 Dans un monde binaire

Présidence : Christophe Lécuyer, professeur d’histoire des sciences et des techniques à l’Université Pierre et Marie Curie et senior research fellow au Charles Babbage Institute à l’Université du Minnesota.

  • From computing girls to data processors: Women computers in the Rothamsted Statistics Department – Giuditta Parolini, Berlin Center for the History of Knowledge and Technische Universität Berlin
  • Programmation informatique et genre en Europe : émergence et sexuation d’un métier entre 1960 et 1990 – Chantal Morley, Institut Mines-Télécom, Télécom École de Management, LITEM & Martina McDonnell, Institut Mines-Télécom,Télécom École de Management, LITEM
  • Les nouvelles technologies au service de l’internationalisme féministe post-guerre froide: « NEWW On-Line Project » – Ioana Cîrstocea, CNRS, UMR 7363 SAGE Strasbourg

17.00-17.30

  • Femmes et médias, le regard de Médiamétrie – Philippe Tassi, Directeur Général Adjoint de Médiamétrie & Charles Juster, Directeur de la Communication de Médiamétrie

16 mai 2014

9.30-18.00

Matin

9.30-10.20 Carrières et professionnalisation

Présidence : Gerard Alberts, Universiteit van Amsterdam

  • Breaking the « Glass Slipper »: Lessons from the Historical Evolution of Occupational Identity in ICT and Commercial Aviation Contexts – Karen Lee Ashcraft, Department of Communication, University of Colorado Boulder & Catherine Ashcraft, National Center for Women & IT, University of Colorado Boulder
  • Un âge d’or révolu ? Carrières féminines dans l’informatique en France (1955-1980) – Pierre Mounier-Kuhn, CNRS & Université Paris-Sorbonne, Centre Alexandre Koyré

Pause

10.35-12.30 Table ronde Femmes chercheuses en informatique

Animée par Benjamin Thierry, Irice-CRHI, Paris-Sorbonne, ISCC

12.30-14.00 Déjeuner libre

Après-midi

14.00-15.20 Des outils et espaces de revendication

Présidence : Delphine Gardey, Directrice de l’Institut des Etudes Genre, Faculté des Sciences de la Société, Université de Genève

  • Airing the differences: women in the Spanish free radio movement (1976-2014). – José Emilio Pérez Martínez, Department of Contemporary History, Universidad Complutense de Madrid
  • « Que reste-t-il de Donna Haraway ? Cyborg, féminisme et anthropocentrisme » – Pierre Lénel, LISE (CNRS, CNAM)
  • Les TIC : outils de résistance féministe ou miroir déformant ? – Karine Bergès, Université de Cergy-Pontoise

Pause

15.40-17.15 Approches générationnelles

Présidence : Alec Badenoch, Department of Media and Culture Studies, Utrecht University

  • Sexuation des pratiques numériques des seniors et expression de son identité de genre – Hélène Bourdeloie, Université Paris 13, LabSIC & Costech – UTC
  • La mise en scène genrée des usages des TIC : une comparaison entre la presse « jeune » allemande et la française (1994-2014) – Marion Dalibert & Simona De Iulio, Université de Lille3, Groupe d’études et de recherche interdisciplinaire en information et communication (GERiiCO)
  • Des adolescent-e-s et des jeux vidéo. Quels héros, quelles héroïnes, pour les unes, pour les uns? – Fanny Lignon, Université Lyon 1 – ESPE, Laboratoire THALIM/ARIAS (CNRS/Paris 3/ENS)
  • Les « blogs de filles » : espaces d’appropriation et de contestation du genre – Alexie Geers, Lhivic (Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine) – EHESS

17.15 Clôture

  • Anne Pépin, Directrice de la mission pour la place des femmes au CNRS
  • Ruth Oldenziel, Eindhoven University of Technology, Senior Fellow at the Rachel Carson Center, Munich

Ce colloque est organisé par le LabEx EHNE (Écrire une histoire nouvelle de l’Europe), Axes 1 et 6, en partenariat avec l’Institut des sciences de la communication du CNRS et avec le soutien du laboratoire LISE (CNAM/CNRS).

Comité d’organisation

  • Delphine Diaz (IRICE, Université Paris-Sorbonne, LabEx EHNE)
  • Valérie Schafer (ISCC, CNRS)
  • Régis Schlagdenhauffen (LISE, CNAM/CNRS, LabEx EHNE)
  • Benjamin Thierry (IRICE, Université Paris-Sorbonne)

Comité scientifique

  • Gerard Alberts (Universiteit van Amsterdam)
  • Alec Badenoch (Department of Media and Cultural Studies, Utrecht University)
  • Isabelle Berrebi-Hoffmann (LISE, CNAM/CNRS)
  • Niels Brügger (The Centre for Internet Studies, Aarhus University)
  • Frédéric Clavert (Université Paris-Sorbonne, IRICE, LabEx EHNE)
  • Delphine Gardey (Faculté des Sciences de la Société, Université de Genève)
  • Pascal Griset (Université Paris-Sorbonne, CRHI-IRICE/ISCC, LabEx EHNE)
  • Sandra Laugier (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IUF)
  • Christophe Lécuyer (Université Pierre et Marie Curie)
  • Ilana Löwy (Cermes, CNRS, EHESS, Inserm, Paris 5)
  • Cécile Méadel (CSI, MINES Paris Tech)
  • Ruth Oldenziel (Eindhoven University of Technology, Senior Fellow at the Rachel Carson Center, Munich)
  • Jean-Claude Ruano-Borbalan (HT2S, CNAM)
  • Fabrice Virgili (IRICE, CNRS, LabEx EHNE)

Secrétariat scientifique

  • Arielle Haakenstad (Université Paris-Sorbonne, IRICE/ISCC, LabEx EHNE)

Pour tout renseignement:

fgtic@iscc.cnrs.fr

 

 

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