L’observatoire d’Alger sous Charles Bulard (1860-1880) : circulations, communications et culture matérielle

Quand :
23 novembre 2017 @ 17 h 00 min – 19 h 00 min
2017-11-23T17:00:00+01:00
2017-11-23T19:00:00+01:00
Où :
Institut des sciences de la communication (ISCC)
20 Rue Berbier du Mets
75013 Paris
France

Séance : Frédéric Soulu (Université de Nantes, Centre François Viète)
L’observatoire d’Alger sous Charles Bulard (1860-1880) : circulations,
communications et culture matérielle

Bulard posant avec le T500 à l’observatoire d’El Biar. Cabane de l’instrument méridien sur la droite. Nord sur la droite du cliché. (source : LAS Bulard à Delaunay, directeur de l’Observatoire de Paris. Alger, 29 avril 1872. Bibliothèque de l’Observatoire de Paris Ms 1060V-A-1; crédit photographique : Bibliothèque de l’Observatoire de Paris).

Durant le Second Empire, le territoire algérien occupé par la France demeure administré par les militaires. Développement urbain d’Alger, activité agricole, investissements industriels et soumission ou refoulement des indigènes caractérisent cette période où les tensions politiques sont vives entre les colons civils venus d’Europe et l’administration, tant locale que métropolitaine. Charles Bulard (1825-1905) joue opportunément de ces tensions pour devenir le directeur du nouvel observatoire d’Alger.

Un équipement unique en France échoit à cet autodidacte, initié aux pratiques d’observations météorologiques et astronomiques en Angleterre, et engagé temporairement par l’observatoire de Paris. Bulard se confronte à un territoire qui résiste à son expérience européenne mais dont l’administration particulière lui permet aussi de développer de nouvelles pratiques.

Sa position ne résiste cependant ni à la constitution d’une communauté d’astronomes d’État, ni à la réorientation de la politique de la France en Algérie sous la Troisième République.

Séminaire : Histoire des sciences, histoire de l’innovation : circulations, communications et civilisations matérielles en Europe (XVIIIe – XXIe s.)

Ce séminaire propose une réflexion approfondie sur l’histoire de la circulation des sciences et des innovations en Europe, ainsi que sur l’histoire des civilisations matérielles que cette circulation transforme. Il est adossé aux activités de l’équipe d’Histoire des Sciences de l’Université Pierre et Marie Curie et de l’axe 1 de recherche « L’Europe comme civilisation matérielle : flux, transitions, crises » du LabEx « Écrire une histoire nouvelle de l’Europe ». Chacune des séances est construite autour de l’intervention d’un chercheur. Si la période susceptible d’être couverte dans les interventions va de la fin du 18e siècle à aujourd’hui, l’accent sera mis sur la période la plus récente.

L’un des objectifs du séminaire est de réunir et faire interagir des publics provenant d’horizons différents (étudiants de niveau master 2 en histoire, doctorants et chercheurs débutants en histoire des sciences, et doctorants des disciplines scientifiques de l’UPMC). Afin de faciliter la compréhension des interventions, qui seront de niveau recherche, les séances seront brièvement introduites par les organisateurs. Une séance de discussion suivra les interventions.

Responsables :
Pr David Aubin, Université Pierre et Marie Curie (IMJ-PRG / ASHiC), david.aubin@upmc.fr
Pr Pascal Griset, Université Paris-Sorbonne (SIRICE-CRHI / ISCC), pascal.griset@cnrs.fr

Comité de programme :
Alain Beltran (CNRS, SIRICE), Yves Bouvier (Université Paris-Sorbonne, SIRICE-CRHI), Mathieu Flonneau (Université Panthéon-Sorbonne, SIRICE-CRHI, Association P2M), Léonard Laborie (CNRS, SIRICE-CRHI)

Organisation :
Cécile Welker labexehne1@gmail.com

 

Prochaines séances

30 novembre
Simon Godard (Science Po Grenoble)
Le CAEM et la socialisation transnationale des économistes socialistes

7 décembre
Thierry Laugée (Université Paris-Sorbonne),
L’image au service de l’amour de la faune. Aux origines du Département de l’Education de l’American Museum of Natural History de New York

14 décembre
Catalina Valdes (CONICYT – Université du Chili)
« … it was highly desirable they should be illustrated ». Les images de l’expédition navale-astronomique de James Melville Gilliss au Chili (1849-52)

01 février
Yaman Kouli (Technische Universität Chemnitz),
Knowledge, Patents and Social Policy – What keeps Europe really together?

8 février
Rebekah Higgit (University of Kent),
Metropolitan Science: Places, Objects and Cultures of Practice and Knowledge in London, 1600-1800

15 février
Andreas Fickers (Université du Luxembourg, Pr. Invité LabEx EHNE)
Trafic – réflexions sur l’alignement de l’histoire des médias et du transport

8 mars
François-Mathieu Poupeau (CNRS/LATTS – Université Paris-Est),
L’électricité et les pouvoirs locaux en France (1880-1980). Une autre histoire du service public

15 mars
Xue Fan (Hôpital Pitié-Salpêtrière),
Histoire du neurone autour de la problématique de la connexion

22 mars
James Cohen (Institute for Transportation Systems – The City University of New York),
A post-World War 2 history of American high speed rail, including transnational relationships between France, Japan, the United States

29 mars
Laurent Rollet (Université de Lorraine / Ecole nationale supérieure en génie des systèmes et de l’innovation, Laboratoire d’histoire des sciences et de philosophie – Archives Henri Poincaré),
Administrer le Bureau des longitudes en temps de Guerre (1914-1918)

5 avril
Mats Ingulstad et Hans Otto Frølan (Norwegian University of Science and Technology, Trondheim)
European integration and the quest natural resources

12 avril
Matthew B. Crawford, à propos du livre Contact – pourquoi nous avons perdu le monde, et comment le retrouver (La Découverte, 2016)

 

Programme à télécharger : Séminaire HSHI 2017-2018