8 Rue du Parc Royal
75003 Paris
France
Conférence d’Andreas Wirsching (Institut für Zeitgeschichte Munich-Berlin/université de Munich)
Présidence: Hélène Miard-Delacroix (université Paris-Sorbonne)
Commentaire: Éric Bussière (université Paris-Sorbonne)
Conférence organisée dans le cadre des Jeudis de l’Institut historique allemand en coopération avec le LabEx « Écrire une histoire nouvelle de l’Europe » et l’université Paris-Sorbonne et l’UMR SIRICE.
Conférence en allemand avec interprétation simultanée.
La définition classique de la Zeitgeschichte, forgée par Hans Rothfels, comme « époque des contemporains ayant vécu l’événement » soulève des problèmes méthodologiques considérables. En effet la question « L’historien doit-il connaître l’issue de l’objet qu’il examine ? » n’est pas seulement légitime, mais cruciale. S’il le connaît, il s’agit indubitablement d’un avantage propre à la discipline de l’histoire et ainsi d’une force épistémique. Celle-ci devient visible dans la comparaison des compétences de l’historien et du témoin de l’époque. L’historien parvient, par l’étude des sources et par la dimension générale de son objet, à un savoir supérieur. Mais que se passe-t-il quand l’historien du temps présent ne connaît pas la fin de la période examinée dont il est lui-même contemporain ? Dans ce cas, la force de l’histoire devient-elle la faiblesse spécifique des contemporains ? La conférence analyse ces questions à travers quelques exemples concrets.